Nawell Madani a réservé la première de son nouveau spectacle au public au Colisée de Chartres, samedi 12 octobre au soir. Récit d’un spectacle qui a dépassé les deux heures…
Un mois après l’inauguration du Colisée par Michel Polnareff, Nawell Madani est venue, samedi 12 octobre au soir, offrir aux Chartrains la première représentation de son nouveau one-woman show, Tout est court.
Inutile de dire que l’ambiance était radicalement différente. Le public, plutôt jeune, a d’abord accueilli avec bienveillance Rym, venue, en première partie, montrer une partie de son spectacle lors d’une très courte prestation, « même pas une bande-annonce, juste une pause publicitaire », s’amuse-t-elle.
Théâtre, spectacle Paris Paillettes ou encore le retour de la culture au Colisée, à Chartres
Puis Nawell Madani arrive à 21 heures… en peignoir. Elle s’excuse presque. Tisane à la main, elle prend ses fans à témoin et déplore qu’elle atteigne l’âge canonique de… 44 ans.
« Wikipédia s’est trompé sur mon âge, on dit que je n’ai que 40 ans ! Mais non…», déplore-t-elle, avant de souligner : «Quand un homme arrive à cet âge, on dit qu’il a du charisme, mais je ne suis qu’une femme brisée.»
Un grand nombre de thématiques abordées
Cette introduction un peu longue sert de prélude à un spectacle très ambitieux de plus de 2 heures – peut-être un record dans le genre – où l’humoriste mélange un très grand nombre de thèmes, intemporels ou actuels, de la charge mentale à la chirurgie esthétique, en passant par le sexisme. , le racisme et bien d’autres sujets qui se rejoignent sans qu’on s’y attende.
Un spectacle d’humour annulé au dernier moment à Chartres
En effet, Nawell Madani nous emmène dans sa quête pour préserver le couple qu’elle forme avec l’acteur Djebril Zonga depuis vingt ans. Il n’est pas forcément épargné – « quand il arrive en cuisine, il ne sait toujours pas où sont rangées les fourchettes » – mais elle se réserve quelques piques… pour elle. “Au début, sur les vieilles photos, je ressemblais à sa petite amie, aujourd’hui, je ressemble à son dealer de drogue.”
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Qu’avez-vous pensé du concert de Michel Polnareff au Colisée de Chartres ?
Évidemment, avec un spectacle aussi long, il y a quelques baisses de rythme, mais elles sont vite compensées par une énergie extraordinaire et une écriture très moderne qui fait mouche.
Elle raconte par exemple avoir beaucoup hésité avant d’accepter de participer à Rencontre en terre inconnuenotamment parce qu’« elle déteste le froid ». Pas de chance, elle se retrouve en Mongolie, « par -35 degrés, à dos de yak ».
Parcours douloureux de PMA
De cette expérience qui apparaît au premier abord à la fois hilarante et traumatisante, elle tire une leçon de vie… qu’elle tente de reproduire entre les murs de son appartement parisien. Pas facile…
On termine ensuite la gorge nouée, lorsque Nawell Madani raconte son douloureux parcours PMA (NDLR : la procréation médicalement assistée), qui aboutit finalement à la naissance de son enfant, à qui elle écrit une lettre pour lui donner le courage d’avancer dans la vie. Ici, le rire laisse place à l’émotion…
Rémi Bonnet
