Le petit corps de roche et de glace a été détecté en janvier 2023 par l’observatoire chinois de la Montagne Pourpre (Tsuchinshan), lui donnant ainsi la première moitié de son nom. Il doit la seconde à la confirmation de son existence par un télescope du programme sud-africain ATLAS.
Visible à l’œil nu dans l’hémisphère Sud en septembre, C/2023 A3, sa nomenclature rigoureuse, a été revu vendredi soir en Amérique du Nord, note Eric Lagadec, astrophysicien à l’Observatoire de la Côte d’Azur (sud de la France). En attendant, “nous n’avons pas pu l’observer lorsqu’il était entre la Terre et le Soleil”, près duquel il risquait de disparaître, particulièrement touché par la tempête solaire qui a atteint la Terre jeudi, provoquant les aurores boréales.
Lorsque les comètes s’approchent de notre étoile, la glace contenue dans leur noyau se sublime et libère une longue traînée de poussière, réfléchissant la lumière du soleil. On dit alors que la comète dégaze, avec formation d’un poil caractéristique, le coma, au risque parfois de se désintégrer.
Comment le voir ?
Visible dès samedi dans tout l’hémisphère Nord, Tsuchinshan-ATLAS sera chaque soir “un peu plus haut” dans le ciel, observable en regardant vers l’Ouest “pendant une dizaine de jours”, estime Eric Lagadec. Mais « chaque jour, sa luminosité diminuera un peu » à mesure qu’elle s’éloignera du Soleil, prévient l’astrophysicien.
Sauf obstacles sur sa trajectoire modifiant la trajectoire, Tsuchinshan-ATLAS suit une orbite qui ne devrait pas le rapprocher de la Terre avant 80 000 ans, précise ce spécialiste des comètes.