en Martinique, des témoins racontent l’invasion de l’aéroport par des manifestants

en Martinique, des témoins racontent l’invasion de l’aéroport par des manifestants
en Martinique, des témoins racontent l’invasion de l’aéroport par des manifestants

L’aéroport international Martinique-Aimé-Césaire a été fermé ce jeudi 10 octobre après de nouvelles violences en marge du mouvement de protestation contre la vie chère.

Une centaine de personnes ont envahi, ce jeudi 10 octobre dans l’après-midi, l’aérogare et les pistes d’atterrissage de l’aéroport de Fort-de-France en Martinique, provoquant de violents affrontements et l’intervention des forces de l’ordre.

Huit personnes ont été interpellées après ces violences, a annoncé la police à l’AFP ce vendredi. Des renforts doivent être envoyés sur place dans les jours ou semaines à venir, a appris BFMTV de Source policière.

« Des rumeurs ont circulé sur les réseaux sociaux cet après-midi, selon lesquelles 300 ou 350 CRS devaient arriver en Martinique par avion. Cette information totalement fausse est à l’origine de regroupements et d’envahissement de la piste de l’aéroport”, déplorait un peu plus tôt la préfecture de Martinique sur le réseau social.

“J’étais paniqué, j’avais peur”

Des violences qui « ont conduit trois avions, soit plus d’un millier de passagers, à être détournés vers la Guadeloupe », est ajouté le même communiqué, par lequel le préfet appelle « au calme et au respect de chacun, avec l’esprit de responsabilité qui anime la discussions actuelles sur le coût de la vie ».

Pour les personnes présentes à l’aéroport jeudi soir, elles ont été stupéfaites par une telle violence de la part des manifestants. «J’étais paniqué, j’avais peur. Parce que c’était assez violent”, raconte un témoin interrogé par BFMTV.

“C’est une zone de guerre, il y avait de la fumée partout, des pierres au sol, des voitures en feu… C’est incroyable !”, ajoute un homme présent lors des violences.

“Nous irons jusqu’au bout”

Mais pour les protagonistes des violences en marge des manifestations contre la vie chère, pas question de reculer. « Depuis le début, on nous dit des choses. Mais rien de bon n’en est sorti, donc à la fin, ça s’est effondré, ça s’est effondré”, a expliqué l’un d’eux à BFMTV, avant d’insister : “Jusqu’au bout, on ira jusqu’au bout ! Jusqu’à la fin des choses. C’est notre maison, d’accord ?

En Martinique, cette nouvelle nuit de chaos se déroule dans un contexte de violences extrêmement tendu, qui a fait 26 policiers et gendarmes blessés, poussant le préfet de l’île à décréter un couvre-feu et une interdiction de manifester sur tout le territoire jusqu’à lundi.

Un homme a également été tué par balle dans des circonstances encore floues : il a été retrouvé blessé par les gendarmes qui intervenaient contre le pillage d’un centre commercial à Robert (est) et est décédé à l’hôpital, selon la préfecture de Martinique.

Une enquête a été ouverte, a ajouté la préfecture, excluant l’implication des policiers qui “n’ont pas utilisé leurs armes lors des émeutes”. De Source proche du dossier, l’homme aurait été victime d’un règlement de comptes entre émeutiers.

Dans un communiqué, l’association des maires de Martinique et celle des maires de France ont appelé au “calme et au dialogue (…) face à l’escalade des violences urbaines”.

Théo Bassilana avec Lucie Valais

 
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