Tout club qui souhaiterait s’attacher les services du milieu défensif est «conjointement» tenu de payer la fameuse indemnisation. Un mécanisme de «codification» censé protéger les clubs des ruptures de contrat unilatérales. Le transfert de Diarra au Sporting de Charleroi échouera pour cette raison. Le joueur se tourne alors vers les tribunaux belges. Il estime en effet que la FIFA l’a empêché de »travailler» et réclame 6 millions de dommages et intérêts.
Le Parisien, soutenu par la FIFPRO, la FIFPRO Europe et l’UNFP, reprend sa carrière à Marseille. Non sans avoir dû verser 10,5 millions d’euros au Lokomotiv. La saga se poursuit devant les tribunaux, prend de l’ampleur et grimpe au niveau européen. Réglementation du statut et du transfert des joueurs se retrouve au cœur de cette affaire. Est-il compatible avec le droit de l’Union européenne sur la concurrence et la libre circulation ? Et une fédération, quelle qu’elle soit, peut-elle faire pression sur un dossier complexe en refusant de délivrer le certificat de transfert international ?
En fin de compte, c’est la Cour de justice de l’Union européenne qui doit trancher. En mai dernier, Maciej Szpunar, premier avocat général de la CJUE, a rendu un rapport de 46 pages donnant raison au clan Diarra.
Selon Szpunar, «cCes dispositions sont de nature à décourager et à dissuader les clubs d’embaucher le joueur par crainte d’un risque financier. Les sanctions sportives auxquelles sont confrontés les clubs qui embauchent le joueur peuvent effectivement empêcher un joueur d’exercer sa profession dans un club situé dans un autre État membre. […] Ce faisant, le RSTJ, en limitant la capacité des clubs à recruter des joueurs, affecte nécessairement la concurrence entre clubs sur le marché de l’acquisition de joueurs professionnels. il analyse.
