L’inauguration de ce nouveau type de centre commercial, très attendue par les habitants et les acteurs du projet, offre un centre-ville équivalent à la deuxième ville de la métropole.
Tout avait été soigneusement préparé pour l’ouverture de ce nouveau centre commercial, le 2 octobre à midi. Une montgolfière rouge portait le nom de Neyrpic dans le ciel de Saint-Martin-d’Hères, un spectacle de grimpeurs, de danseurs et de funambules animait les façades et les allées du centre commercial à l’architecture ouverte, savamment conservée et judicieusement intégrée. Les équipes des nouvelles enseignes et des restaurants étaient également en alerte pour accueillir les milliers de curieux présents à l’événement. Tout avait été pensé pour faire aussi de cette journée » une journée de justice qui corrige les inégalités sociales et spatiales d’accès aux commerces des Martinerois », selon le maire de la ville, David Queiros, qui a rendu hommage à la mémoire « des milliers d’ouvriers qui ont travaillé pendant des décennies dans l’usine de Neyrpic, pour produire des pièces pour les centrales hydroélectriques encore en activité aujourd’hui ».
95 % d’occupation
Tous les chiffres avaient été collectés par l’équipe du promoteur Apsys pour répondre aux questions des nombreux journalistes venus couvrir « la seule et unique ouverture en France cette année d’un complexe commercial, de loisirs et de vie », comme le rappelle son président fondateur, Maurice Bansay. Ainsi, cette nouvelle polarité commerciale qui a nécessité 250 millions d’euros d’investissement privé intègre 110 enseignes commerciales, dont 20 restaurants, un bar festif et 10 000 m2 loisirs multi-activités. Le taux de commercialisation atteint 95% », un record dans le contexte commercial », précise le promoteur. Tous les arguments étaient prêts pour répondre aux opposants au projet – qui a donné lieu à dix ans de procédures judiciaires, du tribunal administratif au Conseil d’État – craignant une aspiration de la consommation au détriment des autres polarités commerciales de l’agglomération grenobloise. “ Avec 60% de nouvelles marques, Neyrpic est un complément et non un concurrent. L’enjeu est de travailler collectivement pour réinventer le commerce physique face aux géants du commerce en ligne. », a insisté Maurice Bansay. Tout était donc prêt ! A l’exception de la sirène du système d’alerte et d’information de la population – 1est Mercredi du mois oblige – qui a retenti en plein milieu du discours inaugural, provoquant un petit moment d’hésitation chez les organisateurs, avant de laisser place aux rires et aux applaudissements du nombreux public. Une manière, aussi, pour lui de souhaiter » vive Neyrpic ».
