Stellantis quitte la route, c’est grave ?

Stellantis quitte la route, c’est grave ?
Stellantis quitte la route, c’est grave ?

La raison de cet effondrement boursier : le groupe a revu à la baisse ses prévisions de marge bien plus que prévu. Faisons simple : la marge est ce qui reste au constructeur une fois la voiture vendue. Carlos Tavares avait réussi à faire de son groupe l’un des plus rentables au monde… Mais la fête est finie.

Si le groupe gagne moins d’argent, cela signifie que la poule aux œufs d’or a la grippe. Et ce pool, ce sont les États-Unis. Avec des marques comme Chrysler et Jeep, Stellantis a réalisé sur place des performances stratosphériques. Mais le groupe avait peut-être les yeux plus gros que le ventre. Malgré des problèmes dans les usines et un approvisionnement quelque peu vieillissant, le groupe produit trop de voitures. En conséquence, des dizaines de milliers de véhicules stationnent sur les parkings des concessionnaires. Il faut donc faire des rabais pour les écouler et faire tourner les usines au ralenti.

Hiver électrique

Deuxième raison : l’hiver électrique, autrement dit le fait que les voitures électriques se vendent moins bien que prévu. Notamment parce que de nombreux pays ont réduit leurs subventions. Ajoutez à cela une économie mondiale qui s’enrhume. Il n’en faut pas beaucoup pour faire tousser les constructeurs. Stellantis est loin d’être le seul. Volkswagen a revu ses prévisions à la baisse il y a quelques jours. L’Allemand suggère même qu’il pourrait fermer des usines chez lui. Tout le secteur s’enrhume. Il suffit de regarder le niveau des ventes de voitures en France le mois dernier.

Comment Stellantis peut-elle se relancer ? Certains commencent à se demander si la stratégie de Carlos Tavares ne porte pas fruit. Il a réduit tous les coûts tout en maintenant une base industrielle pléthorique. Tout cela au prix d’une certaine pressurisation et donc d’un chiffre d’affaires équipes dirigeantes et plus de 36 millions d’euros de salaire pour lui l’an dernier…

Mais c’est bien connu, c’est dans la tempête qu’on reconnaît le marin. A l’heure où la houle est la plus forte, Carlos Tavares a fort à faire pour relancer son groupe s’il veut, comme il l’a promis, faire partie des cinq constructeurs encore en vie dans dix ans.

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