Mardi 1er octobre, l’armée israélienne a lancé des raids terrestres contre des cibles du Hezbollah au sud du Liban. La veille, les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE) avaient appelé Israël à la retenue.
Lundi, le ministre de la Défense Yoav Gallant a annoncé aux dirigeants des conseils locaux du nord d’Israël qu’une prochaine phase de la guerre allait bientôt commencer et viserait à ramener chez eux les Israéliens qui ont fui les roquettes du Hezbollah au cours de l’année écoulée.
Ces derniers jours, les frappes aériennes israéliennes ont éliminé plusieurs commandants du Hezbollah, dont le chef de l’organisation Hassan Nasrallah, mais elles ont également chassé un million de personnes de leurs foyers, selon le gouvernement libanais.
Au cours des dernières 24 heures, au moins 95 personnes auraient été tuées et 172 blessées par les frappes israéliennes sur les régions du sud du Liban, la vallée de la Bekaa et Beyrouth, a annoncé mardi matin le ministère libanais de la Santé.
Au total, plus de 1 000 personnes ont été tuées depuis le début de l’escalade militaire entre Israël et le Hezbollah à la mi-septembre, selon les autorités libanaises.
Israël a promis de combattre son “ennemis” et à ” éliminer “ où qu’ils soient.
L’Occident appelle à la retenue
Lundi, à l’issue d’une réunion d’urgence des ministres des Affaires étrangères de l’UE, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a déclaré que toute nouvelle intervention militaire israélienne au Liban doit « être évité. »
« La souveraineté d’Israël et du Liban doit être garantie. Toute nouvelle intervention militaire aggravera considérablement la situation. a affirmé Josep Borrell dans un bref discours diffusé depuis le Mexique.
Les Vingt-Sept, très divisés sur l’attitude à adopter face aux attaques israéliennes contre Gaza et le Liban, sont restés jusqu’ici impuissants à stopper les violences au Moyen-Orient.
Josep Borrell a déploré vendredi soir à l’ONU que ” personne “, même les États-Unis ne peuvent pas “arrêt” Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Le président américain Joe Biden et le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres se sont également opposés à l’invasion terrestre du Liban.
Lundi 30 septembre, Joe Biden a de nouveau appelé au cessez-le-feu.
“Je suis plus inquiet que vous ne le pensez et je suis d’accord qu’ils devraient arrêter”, Joe Biden a répondu aux journalistes qui lui demandaient s’il soutenait les projets israéliens d’entrer au Liban. « Nous devrions avoir un cessez-le-feu maintenant. »
Israël a rejeté la semaine dernière une proposition des États-Unis et de la France appelant à un cessez-le-feu de 21 jours à la frontière libanaise, afin de parvenir à un accord diplomatique qui permettrait aux civils des deux côtés de la frontière de rentrer chez eux.
[Édité par Anna Martino]