Le Stade de Reims aurait pu tomber dans le piège de la complaisance. Celui qui peut parfois guetter un collectif qui prospère. Forts du bon point remporté contre le Paris Saint-Germain à Delaune (1-1), les Rémois n’ont pas seulement maintenu leur bonne dynamique ce dimanche 29 septembre (1-3).
En déplacement à Angers, les hommes de Luka Elsner ont sans doute joué leur partition collective la plus aboutie depuis le début de cet exercice 2024-25. Ce duel, les partenaires d’Emmanuel Agbadou l’ont maîtrisé, surclassant un Sco souvent très difficile à regarder, sauf dans les derniers instants d’un match sur lequel les Rouge et Blanc avaient déjà posé une patte séduisante depuis longtemps et autoritaire.
« Être bien positionné doit renforcer notre confiance mais ne doit pas nous aveugler »
C’est très simple, il n’y a jamais eu de suspense. Le Stade de Reims a allumé la lumière d’entrée et ne l’a éteint qu’avec parcimonie en finale, ce qui l’a privé d’une première cage inviolée lorsque Zinedine Ferhat a adouci le score de son équipe (84e).e). Auparavant, Yehvann Diouf n’avait pas eu grand-chose à faire, car le collectif face à lui se montrait intraitable et inspiré.
Après une prestation pleine d’abnégation face au PSG, les Marnais ont cette fois ajouté la corde offensive à leur arc en inscrivant trois buts alors qu’ils auraient facilement pu en marquer le double, tant les occasions se sont présentées. « Notre départ est sur le bon ton, et répond très bien à la question d’un éventuel assouplissement. Nous n’avons laissé aucun doute à ce sujet. » souligne l’entraîneur rémois, Luka Elsner.
Keito Nakamura, buteur pour la troisième fois en autant de matches, a rapidement mis son équipe sur la bonne voie (9e0-1). Son compatriote Junya Ito l’a ensuite imité, profitant de la générosité d’une défense angevine aux abois (25e).e0-2). Puis Marshall Munetsi, peu friand de Yahia Fofana auparavant, a fini par être récompensé de son insistance (79e).e0-3). Trois réalisations marquées du sceau de l’audace, de l’opportunisme et de l’application.
« Quand la mentalité répond, on arrive à appliquer sur le terrain des choses qui sont vraiment cohérentes. Un match très complet de la part des garçons, Luka Elsner apprécie toujours. La fin, évidemment on y reviendra mais c’est difficile de leur en vouloir. On arrive au point que c’est une anecdote, et ça veut dire que le match s’est bien passé. » De quoi enchaîner un cinquième duel d’affilée sans défaite, et grimper encore plus au classement. Voilà le Stade de Reims quatrième après six journées, et c’est forcément à noter. « Nous devrions nous en réjouir. Être bien positionné doit renforcer notre confiance mais ne doit pas nous aveugler, se souvient Luka Elsner. Il va falloir que nos égos collectifs et individuels se remettent au travail et maintiennent notre humilité initiale qui était de préparer au maximum chaque rencontre et de ne rien laisser au hasard. »
Une manière de rappeler à ses troupes qu’il faut “Gardez la tête froide”. Sans oublier de savourer le chemin déjà parcouru, car ça a vraiment l’air bien.
