Il raconte dans un livre la prison de Châtellerault au XIXème siècle

Il raconte dans un livre la prison de Châtellerault au XIXème siècle
Il raconte dans un livre la prison de Châtellerault au XIXème siècle

Trois ans plus tard Actualités et chroniques juridiques du ChâtelleraudaisBernard Poignand nous replonge dans le monde cruel de la justice au 19e siècle, avec une nouvelle collection intitulée La prison de Châtellerault et ses bagnards correctionnels, 1834-1926, édité par l’association Histoire et Patrimoine d’Archigny dont il est membre.

Une maison d’arrêt pour des peines allant jusqu’à 3 mois

Dans ce livre qui paraît le 30 novembre 2024, l’écrivain et historien de 74 ans raconte l’histoire de ces enfants, femmes et hommes, âgés de 7 à 79 ans, qui ont vécu “inconfort” – un euphémisme – de la prison de Châtellerault au 19e siècle.

« Au début du 19edit l’auteur, la prison était située avec le tribunal sur la place des Halles, où se trouve aujourd’hui le bureau du député. Le bâtiment était pourri, les médecins s’en plaignaient. Il fut déplacé en 1818 place du Châtelet, dans un ancien couvent de religieuses que le Département de la Vienne avait acheté. » Le bâtiment, rasé en 1962, était situé en face de l’hôtel Alaman (aujourd’hui office du tourisme).

Ce « maison d’arrêt de district » avec une trentaine de places, hébergeant, jusqu’à sa fermeture en 1926, des hommes et des femmes condamnés à de courtes peines, “jusqu’à trois mois”. Les conditions d’incarcération y étaient “misérable”.

Il a consulté 14 500 dossiers

Pour rédiger ses chroniques, Bernard Poignand a parcouru, sur Internet puis dans les archives départementales de la Vienne, les « registres d’incarcération » du 19eoù sont notés les condamnés et le motif de leur incarcération. « J’ai consulté 14 500 dossiers, soit près de trois ans de travail. »

Sur la période allant de 1834 (premier registre pénitentiaire disponible) à 1926, l’historien a recensé tous les détenus (1 179 exactement) nés au Châtelleraudais, incarcérés à Châtellerault ou ailleurs (pour des peines supérieures à trois mois). Il raconte leur condamnation ; des évasions parfois comiques aussi.

Le livre » permet une étude sociétale intéressante sur les comportements et les sanctions de l’époque, souvent disproportionnées. La justice était impitoyable. Pour un petit vol, vous avez été mis en prison pendant 24 heures. J’ai même vu douze heures, à la demande du maire, un garde national qui avait tenu des propos insultants envers son supérieur. »

Le bilan : 45 condamnations

En creusant, l’historien a noté «un record» : “A Châtelleraudais from rue des Buttes (today rue d’Avaucourt in Châteauneuf) a été condamné 45 fois dans sa vie pour vols, violences, outrages, contrebande, etc. »

Un ouvrage léger, à lire sans prétention.

« La prison de Châtellerault et ses bagnards, 1834 à 1926 », de Bernard Poignand et le collectif Histoire et Patrimoine d’Archigny, en vente à partir du 30 novembre. Abonnement jusqu’au 15 novembre au tarif préférentiel de 20 € (23 €, prix public) . Formulaire d’inscription sur le site www.hp-archigny.fr
Contact : tél. 05.49.21.23.85.
Dedications by Bernard Poignand: Cenon-sur-Vienne book fair on November 30, Salle de l’Âge-d’Or in Archigny on December 7, Pleumartin media library on December 14, Auchan Châtellerault on December 21.

 
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