Lien vers le public
Nicoletta : Après mes récitals, je fais des dédicaces. J’aime connaître mon public. Les spectateurs viennent parfois partager des histoires terribles. J’aime les gens, je pense qu’on ne peut pas avancer dans la vie sans ce sens de l’humanité.
Même
Nicoletta : J’ai été élevée par ma grand-mère. Je sais qu’elle n’est plus là physiquement, mais je lui parle encore parfois. C’était une femme forte, très travailleuse, nous étions très proches.
V. Josse : Il faut rappeler que vous aviez une mère qui souffrait d’une maladie psychiatrique et que votre grand-mère prenait soin de vous.
Mauvaise passe
J’ai traversé des moments difficiles. Un jour, j’ai dû vendre ma maison mais je suis savoyard, je suis fort, je me suis dit : c’est pas grave, il n’y a pas de métier con et je suis reparti de zéro en chantant dans les supermarchés.
Autodidacte
J’ai appris à chanter dans une chorale d’église, il faut chanter juste et garder le cap, c’est très pédagogique. Ensuite, ce sont les musiciens qui m’ont appris mon métier. Je n’ai jamais voulu de coach car ils vous imposent leurs goûts. Tout ce que je connais, ce sont les chefs d’orchestre et mes pianistes qui m’ont enseigné.
Florilège musical Nicoletta
7 minutes
Cathédrale
J’adore chanter du gospel dans les cathédrales, je suis extrêmement bien entourée, je continue d’apprendre. Nous ne nous comportons pas de la même manière. Ce sont des lieux chargés d’histoire, on sent le public silencieux, il faut en être sûr.
Inspiration américaine
Mes premiers 45 tours étaient américains, Bill Haley, Elvis, Ella Fitzgerald, Ray Charles, à fond ! Ces disques importés des Etats-Unis étaient introuvables en France mais pas en Suisse et j’habitais non loin de la frontière. C’était très inspirant, ça m’a conduit vers ce métier, même si j’adorais aussi Piaf et Brel, du côté français.
Charles Trénet
C’est ma grand-mère qui m’a présenté Trenet, Fils Jardin extraordinaire peuplé de lapins avec sa clairière, je l’ai visualisé. Il a amené le swing en France, il m’a adoubé quand j’ai commencé en me citant dans une de ses chansons. Il était facétieux, un jour nous avons dîné ensemble, il a pris mes faux cils et les a portés en guise de moustache.
Ray Charles
J’étais fan. Quand il a repris ma chanson en anglais Le soleil est mort (Le soleil est mort) c’était une grande fierté. Nous étions tous les deux chez Barclay. Cela m’a donné confiance en moi quand j’ai commencé.
Zaho de Sagazan
Elle est mignonne et réelle, elle joue et chante à merveille, elle incarne la modernité. Elle écrit vraiment bien et se livre avec une joie qui fait plaisir à voir. C’est le prochain grand événement. Quand je suis allé la féliciter après un concert, j’ai été touché car elle m’a serré dans ses bras.
Répétition
J’ai un home studio pour répéter avant les tournées. Si l’on connaît ses textes, on se libère de la peur, la mémoire peut être entretenue.
Artiste
Je me sens artiste dans l’âme, je suis sensible à la beauté du monde, je peins aussi, il y a beaucoup d’analogies entre la peinture et la musique. .Je crois qu’un artiste doit se surprendre lui-même et surprendre son public, sinon on s’ennuie.
Le reste à écouter
La bande originale Écoute plus tard
Conférence écouter 01:16
Playlist en complicité avec Nicoletta
NICOLETTA Les volets fermés
EDDY DE PRETTO Être bien
MANU CHAO Vous partez
CHARLES TRENET Le jardin extraordinaire
ZAHO DE SAGAZAN Les garçons
DOMINIQUE À l’humanité