Quelques jours plus tard (21-2), Bozar présentera Khoros une exposition de Berlinde De Bruyckere avec des œuvres des 25 dernières années où l’on retrouvera sa manière unique de représenter la condition humaine, la souffrance et l’amour, le chagrin et le confort, la vie et la mort. Ses œuvres dialogueront avec celles d’autres artistes, de Lucas Cranach à Pasolini en passant par Patti Smith.
Au Wiels, on a hâte de découvrir la troisième grande exposition thématique (du 29 au 5) après Le musée disparuen 2017 et Risquons tout en 2020. Intitulé Réalisme magiqueil rassemblera de nombreux artistes dont les regards sur les questions écologiques et climatiques abordent autant les traductions esthétiques de nos relations avec une « nature » au tournant, que les implications sociales, économiques et scientifiques de l’évolution de nos conceptions de la nature. planète.
Début février, Wiels présentera déjà le travail de Willem Oorebeek (né en 1953), artiste néerlandais vivant et travaillant à Bruxelles depuis les années 1990 et qui explore les formes de représentation et de perception. Parallèlement, une deuxième exposition sera consacrée à Paul Nazareth (né en 1977 au Brésil) dont le travail se crée « en marchant », ancré dans le mouvement radical, comme traverser les frontières à pied.
Le Smak, à Gand, sera l’événement à partir du 25 avril avec une exposition Peinture après peinturemontrant comment la peinture, loin d’être morte, est plus vivante et innovante que jamais avec 70 artistes belges actuels.
La très belle exposition Un printemps perpétuel, les jardins Renaissanceau musée Tribunal de Busleyden, à Malines, se poursuit jusqu’au 16 mars.
« Désormais, chaque jour a son déluge »
Travaux en cours
2025 sera aussi le 25ème anniversaire de Cloaquele travail révolutionnaire qui a établi la réputation internationale de Wim Delvoye. La galerie bruxelloise Rodolphe Janssen fêtera cet anniversaire avec une exposition spéciale à partir du 17 janvier.
Plusieurs lieux culturels bruxellois seront encore en construction. L’ouverture de Kanal et la réouverture du musée d’Ixelles ne sont pas attendues avant 2026. En raison des travaux qui débuteront en 2025, les musées royaux des Beaux-Arts de Bruxelles ne présenteront pas de nouvelles expositions. Brouillons, qui a débuté en octobre, sera prolongé jusqu’au 20 avril. Les équipes travailleront sur un nouveau parcours muséal où seront exposées des œuvres du XVe au XXIe siècle.
Pas d’exposition non plus au Musée Art & Histoire (Cinquantenaire) mais l’ouverture en juin de deux grandes salles de meubles et objets utilitaires en vogue au XIXème siècle et aux styles Art Nouveau et Art Déco.
La Région bruxelloise célébrera également l’Art Déco toute l’année, comme elle l’a fait avec l’Art Nouveau en 2023, à l’occasion du centenaire de l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes qui se tient à Paris. en 1925.
Le musée de Bibliothèque royale (KBR) rouvrira le 23 mai et mettra la polyphonie à l’honneur en proposant une expérience musicale dans son musée en complément de la scénographie existante, et inaugurera un ascenseur panoramique reliant son entrée principale, au niveau du Mont des Arts, à son terrasse .
Wolfgang Sawallisch, enfin célébré.
Hans Op de Beeck
À Anvers, à partir du 30 janvier, nous célébrerons le 85e anniversaire de la naissance de Panamarenko, décédé en 2019. Des expositions sont prévues à la Muhka et au Musée des Beaux-Arts (KMSKA) ainsi qu’au Centre Culturel de Knokke-Heist. Le KMSKA présentera une sélection de croquis et d’objets sur papier issus de collections publiques et privées.
Le musée proposera (le 22-3), Voyage de nuit d’Hans Op de Beeck. Conçue comme une installation immersive, son œuvre plonge le visiteur dans un paysage nocturne où se succèdent scènes sculpturales et fictions visuelles figées, suspendues dans le temps, invariablement enveloppées dans un monochrome de gris, évoquant un univers couvert de cendres.
Côté Wallonie, l’exposition Daniel Turner se poursuit jusqu’au 6 avril et sera suivie à partir du 18 mai d’une exposition consacrée à Haïm Steinbach (né en 1944, vit à New York) qui a entrepris de redéfinir l’objet d’art à travers la sélection et la disposition d’objets du quotidien sur différents supports d’exposition : étagères, vitrines, cloisons, ou encore échafaudages.
Au BPS22, exposition du 1-2, du Candice Breitz (1972, Johannesburg) qui, à travers ses photographies et vidéos, vise à décrire et analyser son expérience de femme blanche afin d’identifier et de déjouer les mécanismes de la « blancheur ».
Les fabuleux trésors du puissant cardinal Perrenot de Granvelle
À l’étranger, de Hockney à Cimabue
A Paris, les fondations privées continueront à tenir le haut du pavé. La Fondation Vuitton présentera deux géants de l’art des 50 dernières années : du 9 avril au 1er septembre une exposition sur David Hockney et une autre exposition ensuite qui sera consacrée à Gerhard Richter à l’automne 2025.
Dès le 5 mars, ce sera à la Bourse de Commerce Collection Pinault, une exposition Corps et âmesexplorer la représentation du corps dans l’art contemporain. D’Auguste Rodin à Duane Hanson, de Georg Baselitz à Michael Armitage, d’Ana Mendieta à Miriam Cahn, de Philip Guston à Marlene Dumas, etc.
La Fondation Cartier pour l’art contemporain prolonge sa magnifique exposition Olga de Amaral jusqu’au 16 mars. Puis, il déménagera fin 2025, au cœur de Paris, à côté du Louvre et du Palais Royal, dans une grande nouvelle place conçue par Jean Nouvel. Le directeur général de la Fondation est le Belge Chris Dercon.
Le Centre Pompidou fermera ses portes pour rénovation en septembre 2025 jusqu’au début 2030, après une exposition qui sera consacrée à Suzanne Valadon (du 15-1), reprise de l’exposition que le Centre Pompidou-Metz lui avait déjà consacrée. Et on découvrira encore l’exposition Paris noirou comment l’Afrique avait ses artistes à Paris au XXe siècle.
Durant sa fermeture, le Centre Pompidou multipliera les accords avec d’autres institutions. Et d’abord avec le Grand Palais qui rouvrira ses portes le 6 juin avec deux expositions coproduites avec le Pompidou. L’une est consacrée au trio de Niki de Saint-Phalle, Jean Tinguely et Pontus Hultén (le premier directeur du Centre Pompidou). La seconde sera consacrée àArt brutà partir du don de la collection Decarme. Au préalable, vous pourrez bien sûr visiter la magnifique exposition de Chiharu Shiota qui vient d’ouvrir ses portes au Grand Palais.
Louis Bosny, un modèle actuel d’architecture sobre et créative
Au Louvre, on attend une magnifique exposition sur Cimabué et les origines de la peinture italienne (22-1).
Au musée Jacquemart-André (14-2), on retrouvera la personnalité au destin extraordinaire deArtemisia Gentileschi, (1593-1656) une des rares artistes féminines de l’époque à pouvoir vivre de sa peinture, grâce à son succès international.
À Orsay, le musée proposera un dialogue inédit entre l’œuvre actuelle du Brésilien Lucas Arruda (né en 1983) et les paysages de Claude Monet. Au Musée de l’Orangerie, exposition Dans le noir. Une autre vision de l’art, de 1945 à nos jours proposera (30-4), une nouvelle lecture d’un aspect majeur de la création moderne et contemporaine. David Claerbout, il exposera à l’Orangerie « en contrepoint » (12-3).
Le Musée Picasso mettra en lumière (18-2), Art dégénéré ou le procès de l’art moderne sous le nazisme.
Retour à Matisse (4-4) au Musée d’Art Moderne de Paris sous un angle nouveau : le regard de Matisse sur sa fille aînée Marguerite Duthuit-Matisse. Parallèlement, une exposition sera consacrée Gabrielle MunterLe compagnon de Kandinsky.
Eugène Boudin, “le père de l’impressionnisme” sera à l’honneur au musée Marmottan-Monet (9-4).
A Lille, le Palais des Beaux-Arts évoquera le Fêtes et célébrations flamandesBrueghel, Rubens, Jordaens (26-4). L’une des commissaires est Sabine Van Sprang des Musées royaux des Beaux-Arts de Bruxelles.
Au Louvre-Lens, une exposition (26-3) parlera de « L’artiste et le rôle du vêtement »de Dürer jusqu’à aujourd’hui.
A Marseille, au Mucem, une exposition de Laura Prouvost (1-4) sous un titre qui lui va si bien : Le fort réenchanté.
Au Centre Pompidou-Metz (25-1), l’exposition Après la fin. cartes pour un autre avenircherchera à questionner, avec 40 artistes, le récit occidental ancré dans un système colonial. Et dès le 8 mai, pour les 15 ans de Pompidou-Metz, on ne manquera pas Maurizio Cattelán invité en tant que conservateur revisitant les collections Pompidou à sa manière certainement iconoclaste.
Dès juin 2025, Aix-en-Provence organise un grand événement Paul Cézanneavec l’ouverture au public de la bastide restaurée du Jas de Bouffan, où le peintre a vécu et peint pendant 40 ans.
Bas Smets à Venise
La prochaine Biennale d’architecture de Venise aura lieu du 10 mai au 23 novembre. La Communauté flamande représentera la Belgique avec le projet Construire des biosphères dirigé par l’architecte paysagiste Bas Smets avec la bio-ingénieure Valérie Trouet et le neurobiologiste Stefano Mancuso avec qui Bas Smets collabore depuis des années sur la connaissance des plantes. Le projet s’intéresse à l’impact de l’intelligence naturelle des plantes sur l’architecture ou «comment l’intelligence végétale peut être le moteur d’un bâtiment.
Toujours à Venise, au Palazzo Grassi (6-4), Tatiana retrouvée transformera l’intérieur du Palazzo en un vaste labyrinthe d’espaces physiques et imaginaires, peuplés de sculptures et de dessins dans lesquels se mêlent les mondes intérieur et extérieur et où convergent souvenirs, rêves et projections.
Punta della Dogana présente (6-4) Thomas Schutte dont le travail pose un regard inquiet et ironique sur la condition humaine en mélangeant les techniques et les genres.