les 9 plus belles expositions à voir pendant les vacances de Noël

« Giacometti/Morandi. Moments immobiles » à l’Institut Giacometti

Giorgio Morandi dans son atelier à Bologne. Photo : Liste Herbert / Magnum Photos

Animés par le même intérêt pour le monde et la réalité, mais pas pour le réalisme, Alberto Giacometti et Giorgio Morandi s’imposent, chacun à leur manière, comme des figures de l’avant-garde. Bien qu’ils ne se soient jamais rencontrés en leur -, l’Institut Giacometti engage une réflexion sur la proximité entre les deux artistes à l’occasion de l’exposition « Giacometti/Morandi. Des moments encore » présenté jusqu’au 2 mars 2025. Un dialogue poétique et singulier qui témoigne de la récurrence des modèles dans leurs œuvres respectives mais aussi de leur volonté d’innover et de renouveler les formes classiques. L’occasion également de (re)découvrir la splendide Fondation Giacometti, installée dans un immeuble Art Déco du 14ème arrondissement de Paris.

« Tina Barney, Liens familiaux » at the Jeu de Paume

Jill et Polly dans la salle de bain, 1987. © Tina Barney. Avec l’aimable autorisation de l’artiste et Kasmin, New York.

Cette saison et jusqu’au 19 janvier 2025, le Jeu de paume consacre une grande rétrospective à Tina Barneyune figure de la photographie américaine. Née en 1945, l’artiste commence à photographier ses proches dès les années 1970 et fait dès lors de l’intime et du décor domestique ses sujets de prédilection. Centré sur les relations familiales, le travail de Tina Barney décrit avec justesse les échanges générationnels dans une expression quelque peu théâtrale. Couvrant 40 ans de carrière, l’exposition présente 55 tirages grand format mettant en scène tantôt la propre famille de Tina Barney, tantôt des personnalités américaines, comme Julianne Moore.

« Modigliani/Zadkine. Une amitié interrompue » au Musée Zadkine

Amedeo Modigliani, Cariatide, vers 1913-1914. Dessin (mine de plomb, lavis d’encre, pastel). Paris, Musée d’Art Moderne de Paris

Amedeo Modigliani, La Bourguignonne, 1918, huile sur toile. Collection privée

Si Paris fut au début du XXe siècle un refuge pour tous les artistes exilés, elle vit aussi naître une amitié courte mais fructueuse entre le sculpteur Ossip Zadkine et le peintre Amedeo Modigliani, deux artistes majeurs de l’avant-garde. Une relation que le musée Zadkine explore dans une exposition intitulée « Modigliani / Zadkine, une amitié interrompue » présentée jusqu’au 30 mars 2025. Structurée autour de 90 œuvres, sculptures, dessins et photographies d’époque, la manifestation revient sur les débuts des deux artistes à Montparnasse, leurs affinités communes et leur respect mutuel ininterrompu.

« Christofle, une brillante histoire » au Musée des Décoratifs

Cafetière du service Dip Malmaison. Christofle. Ecole cantonale d’art de Lausanne (ECAL) et Adrien Rovero (né en 1981), designer. 2006. Métal argenté, caoutchouc. Conservatoire Bouilhet Christofle © François Coquerel

Jusqu’au 20 avril 2025, le Musée des Arts Décoratifs célèbre la manufacture française emblématique qu’est Christofle. A travers près de 1000 pièces, l’exposition met en valeur l’excellent savoir-faire de la maison depuis 1830, tant dans les arts décoratifs que dans les arts de la table. L’occasion également de redécouvrir des collaborations avec des designers de renom, Gio Ponti et Andrée Putman. Entre traditions et usages renouvelés de l’argenterie, l’incarnation du luxe à la française.

“Rodin / Bourdelle, Corps à Corps” at the Bourdelle Museum

Auguste Rodin (1840-1917), Femme nue de dos, 1908 Crayon graphite, aquarelle et rehauts de gouache blanche sur papier marouflé sur toile Paris, Musée Bourdelle

Antoine Bourdelle (1861-19629), Clenched hand, Around 1900 Gelatin silver development print, Paris, Musée Bourdelle

Situé près de Montparnasse, le Bourdelle Museum accueille jusqu’au 2 février 2025 une grande exposition qui met en lumière les fraternités entre Auguste Rodin et Antoine Bourdelle, chargé de tailler les marbres de son aîné. A travers 160 œuvres, sculptures bien sûr mais aussi dessins, peintures et photographies, l’exposition tisse des liens entre les œuvres de ces deux maîtres de la modernité : un goût commun pour les fragments et les créations monumentales, une fascination pour le marbre, un penchant pour l’esthétique du inachevé…

Peter Lindbergh à la galerie Dior

© Fondation Peter Lindbergh

30, Avenue Montaigne. L’adresse est mythique. C’est ici qu’est née la maison Dior il y a 75 ans et aussi où se trouve aujourd’hui la Galerie Dior, devenue un véritable musée et temple mémorial. Jusqu’au 4 mai 2025, s’y tient une rétrospective, également conçue comme un hommage au grand photographe de mode. Peter Lindberghdécédé en 2019. A travers plus d’une centaine d’images capturées par le photographe entre 1988 et 2018, cette exposition retrace l’histoire de la maison Dior, ses silhouettes aussi élégantes qu’iconiques et le lien très particulier tissé entre la maison et le photographe. . Cette curation exceptionnelle est notamment composée de tirages inédits présentés ici pour la première fois, issus d’un shooting réalisé par Peter Lindbergh dans les rues de New York, à Times Square, en 2018.

Le surréalisme au Centre Pompidou

René Magritte, Valeurs personnelles1952. San Francisco Museum of Modern Art, acheté grâce à un don de Phyllis C. Wattis Ph © San Francisco Museum of Modern Art/Photographie Katherine Du Tiel © Adagp, Paris,

Jusqu’au 13 janvier 2025, le Centre Pompidou célèbre le centenaire du mouvement surréaliste avec une grande exposition à la fois chronologique et thématique. Articulé autour du célèbre Manifeste du surréalisme d’André Breton, l’exposition combine peintures, dessins, films, photographies et documents qui témoignent de la prédominance de l’imaginaire poétique dans le mouvement. Ce coup de projecteur au Centre Pompidou est aussi l’occasion de rappeler l’importance des artistes surréalistes féminines bien au-delà de leur statut de muses, et d’exposer leur travail. Tout en attestant du rayonnement mondial du mouvement, et en se concentrant sur les œuvres réalisées jusqu’en 1969 — date officielle de la dissolution du mouvement surréaliste, souvent interrompu, à tort, en 1940.

« Jackson Pollock, les premières années, 1934 – 1947 » au Musée Picasso

Jackson Pollock, La Femme Lune (1942) © Fondation Pollock-Krasner / ADAGP, Paris 2024

Si on sait surtout Jackson Pollock pour son utilisation de égouttagele Musée Picasso a choisi de révéler une facette plus méconnue de cette figure de l’expressionnisme américain. Jusqu’au 19 janvier 2025, le musée organise la première exposition française de l’artiste depuis 2008 et présente « Jackson Pollock, les premières années, 1934-1947 ». L’occasion de dévoiler une œuvre rarement exposée, qui témoigne des recherches et des expérimentations du jeune artiste, tant sur le plan stylistique que matériel. Parmi ses sources d’inspiration, on note le régionalisme et les muralistes mexicains, mais aussi le travail des avant-gardes européennes, menées par Pablo Picasso.

“Arte Povera” at the Bourse de Commerce

View of the exhibition by Pier Paolo Calzolari, Galerie nationale du Jeu de Paume (Paris), 1994. Courtesy of kamel mennour. © Adagp, Paris, 2024.

Au milieu des années 1960, un groupe d’artistes italiens donne naissance au mouvement d’avant-garde Mauvais art. Construit comme une critique de la société de consommation et dans une quête de sobriété voire de banalité artistique, ce mouvement rassemble des œuvres conçues à partir de matériaux simples – « pauvres » – ou recyclés : terre, arbres, plaques d’acier, tubes de néon, mises en scène dans ce que nous aujourd’hui, on appelle communément installations. Une démarche innovante et humaniste mise en avant jusqu’au 20 janvier 2025 lors d’une grande exposition à la Bourse de Commerce. 250 œuvres sont exposées, dont certains des plus grands noms de l’Arte Povera, comme Michelangelo Postoletto.

 
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