Vincent Collin de Carole Schmitz

Vincent Collin de Carole Schmitz
Vincent Collin de Carole Schmitz

Vincent Collin : touche-à-tout.

Grâce à son père publicitaire, Vincent Collin développe très tôt une sensibilité aux arts décoratifs. Avec lui, il anime les brocantes de St Ouen et autres brocantes, qui lui permettent de rencontrer des passionnés et de découvrir des objets. Attrapé par le virus, il entame des recherches sur l’ornementation. En 1991, il rencontre Olivier Gagnère et apprend à ses côtés. Et en 1995, il conçoit sa première collection de céramiques, de meubles et de luminaires soutenus par VIA, réalisés par Prisunic puis par Édition Limitée. Très vite, le créateur se fait un nom.

Ses créations sont loin d’être minimalistes malgré leur incroyable simplicité. Il aime la pureté des lignes, valorise les formes et ignore le superflu. Il travaille le bronze, le métal forgé ou battu et la céramique. Chacune de ses créations allie courbes et décalages dans une recherche de formes qui défient les lois de l’équilibre. Son travail se distingue par des pièces aux dimensions extraordinaires et par un détournement de matière (buffet en céramique, luminaires en béton, etc.).

Au fil du temps, ses créations attirent les ambassades, les hôtels et autres demeures privées et figurent dans de nombreuses collections.

Constamment à la recherche de nouveaux défis, il entreprend en 2000 le sauvetage de la manufacture de porcelaine de Virebent avec Frédérique Caillet, sa complice de toujours. Grâce à leur pugnacité, ils ont permis à cette belle maison de redevenir l’un des fleurons de l’art et du design. C’est à l’occasion du centième anniversaire de l’usine que Vincent Collin, également passionné de photographie, a eu l’idée de mettre en valeur le travail quotidien réalisé par ses équipes. Ainsi, une sélection de plus de 600 photos, regroupées par thème (celui de la main, de l’atelier, des détails, de la vie en entreprise, des outils, des portraits…) et inscrits par des salariés d’hier et d’aujourd’hui, reflètent leur expérience dans l’entreprise. Des images à fort impact émotionnel, entre nostalgie et fascination, pour mettre en lumière une « humanité » liée par une même passion. Découvrir !

Instagram : collin_vincent
Actuellement : Exposition « Regard Ouvrier » au Musée Virebent, Rue de l’usine 46700 PUY-L’EVEQUE. Jusqu’au 23 septembre 2024

Votre première percée photographique ?
Vincent Collin : Les petites photos carrées en noir et blanc aux bords irréguliers sur lesquelles vous avez le même âge que votre père.

L’homme ou la femme qui vous a inspiré ?
Vincent Collin : Le portrait du CHE.

L’image que vous auriez aimé prendre ?
Vincent Collin : Jésus Christ.

Celui qui vous a le plus ému ?
Vincent Collin : La petite fille au napalm de Nick Ut.

Et celui qui vous a mis en colère ?
Vincent Collin : Celle de Jean-Marie Le Pen en 2002

Quelle photo a changé le monde ?
Vincent Collin : La première photo de Nicéphore.

Et quelle photo a changé votre monde ?
Vincent Collin : Mon échographie.

Qu’est-ce qui vous intéresse le plus dans une image ?
Vincent Collin : La lumière.

Quelle est la dernière photo que tu as prise ?
Vincent Collin : Un griffon de 1830 signé Virebent.

Une image phare de votre panthéon personnel ?
Vincent Collin : Doisneau graffiti.

Un souvenir photographique de votre enfance ?
Vincent Collin : Photographies scolaires avec un peigne et un maillot de corps orange.

Selon vous, quelle qualité est nécessaire pour être un bon photographe ?
Vincent Collin : empathie.

Qu’est-ce qui fait une bonne photo ?
Vincent Collin : temps suspendu.

La personne que vous souhaiteriez photographier ?
Vincent Collin : Le rire d’un enfant anonyme.

Un livre photo incontournable ?
Vincent Collin : L’encyclopédie de la photographie.

L’appareil photo de votre enfance ?
Vincent Collin : Le Brownie Kodak.

Celui que vous utilisez aujourd’hui ?
Vincent Collin : Ce jeudi 13 juin 2024, un Sony RX 100.

Comment choisissez-vous vos projets ?
Vincent Collin : Nous ne choisissons pas, nous sommes mis au défi.

Comment décririez-vous votre processus créatif ?
Vincent Collin : Améliorer l’idée de la veille.

Un projet à venir qui vous tient à cœur ?
Vincent Collin : L’exposition « Regard Ouvrier ».

Votre drogue préférée ?
Vincent Collin : Mouvement.

La meilleure façon de déconnecter pour vous ?
Vincent Collin : Venise.

Quel est votre rapport à l’image ?
Vincent Collin : Il remplace la lecture.

Par qui aimerais-tu ou aurais-tu aimé être photographié ?
Vincent Collin : Un enfant.

Votre dernière folie ?
Vincent Collin : Bagues et bracelets signés Serge Thoraval.

Une image pour illustrer un nouveau billet de banque ?
Vincent Collin : Pierre d’abbé.

Le métier que vous n’auriez pas aimé faire ?
Vincent Collin : Proctologue.

Votre plus grande extravagance professionnelle ?
Vincent Collin : Le projet du 100ème anniversaire de Virebent.

Quelle est la question qui vous fait glisser ?
Vincent Collin : La question de la république.

Quelle a été la dernière chose que vous avez faite pour la première fois ?
Vincent Collin : Créer un musée.

La ville, le pays ou la culture que vous rêvez de découvrir ?
Vincent Collin : Inde.

L’endroit dont vous ne vous lassez pas ?
Vincent Collin : Venise.

Votre plus grand regret?
Vincent Collin : Ne pas pouvoir sauver les gens qu’on aime.

Couleur ou N&B ?
Vincent Collin : Noir et blanc.

Lumière du jour ou lumière de studio ?
Vincent Collin : Lumière du jour.

Selon vous, quelle ville est la plus photogénique ?
Vincent Collin : Paris.

Si Dieu existait, lui demanderiez-vous de poser pour vous ou opteriez-vous pour un selfie avec lui ?
Vincent Collin : Ni l’un ni l’autre.

Si je pouvais organiser votre dîner idéal, qui serait à table ?
Vincent Collin : Mes amours et mes amis.

L’image qui représente pour vous l’état actuel du monde ?
Vincent Collin : Fumée noire.

Selon vous, qu’est-ce qui manque dans le monde d’aujourd’hui ?
Vincent Collin : De l’eau pour les plus pauvres.

Si c’était à refaire ?
Vincent Collin : Et alors ?

Qu’aimeriez-vous que les gens disent de vous ?
Vincent Collin : Après mon départ, je suppose ?… C’est injuste.

La seule chose que nous devons absolument savoir sur vous ?
Vincent Collin : Je suis un hédoniste.

Un dernier mot
Vincent Collin : Tout commence aujourd’hui.

 
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