Le marché de l’art au creux malgré les grosses ventes à Art Basel : Actualités

Le marché de l’art au creux malgré les grosses ventes à Art Basel : Actualités
Le marché de l’art au creux malgré les grosses ventes à Art Basel : Actualités

Art Basel, la foire d’art contemporain qui se déroule cette semaine en Suisse, a été une nouvelle fois marquée par des ventes très importantes qui masquent cependant une évolution disparate du marché de l’art, toujours au “creux de la vague”, selon certains experts.

La foire – qui se déroule jusqu’à dimanche à Bâle – a ouvert cette année sur une note incertaine après un repli du marché de l’art en 2023, refroidi par les taux d’intérêt, les incertitudes macroéconomiques et les tensions géopolitiques.

Lors des journées réservées aux collectionneurs, les grandes galeries réalisent néanmoins des ventes à huit chiffres. Mardi, la galerie David Zwirner a trouvé preneur pour un tableau de l’artiste américaine Joan Mitchell, intitulé Tournesols, pour 20 millions de dollars (près de 18,7 millions d’euros).

La galerie zurichoise Hauser & Wirth a vendu un fusain et un pastel d’Arshile Gorky pour 16 millions de dollars, un tableau de Georgia O’Keeffe pour 13,5 millions de dollars et une huile sur toile de Philip Guston pour 10 millions de dollars. dollars.

“La foire a été très bonne”, a réagi à l’AFP James Koch, directeur exécutif et partenaire de cette galerie zurichoise, qui présentait aussi bien des signatures majeures du XXe siècle que des artistes récents, dont Amy Sherald, qui s’est fait connaître du grand public grâce à son portrait de Michelle. Obama.

La foire a été l’occasion de rencontrer des « collectionneurs sérieux », qui achètent « sur le long terme », le marché ayant « perdu un peu de son aspect spéculatif », constate-t-il. “Ce qui est formidable car la conversation se concentre à nouveau sur l’art.”

Ces transactions importantes ne sont cependant “pas représentatives de l’ensemble du salon”, précise Hans Laenen, spécialiste du marché de l’art chez l’assureur AXA XL pour l’Europe et l’Asie-Pacifique.

“Certaines années, une tendance très claire se dégage de la foire”, a-t-il expliqué à l’AFP. Mais « cette année, c’est plus difficile à dire », reconnaît-il, l’impression générale étant cette fois plus floue.

« Il y a toujours des transactions assez importantes » mais « certains galeristes semblent dire que le marché est un peu plus difficile », observe-t-il. Globalement, le marché semble « assez stable », « sans détérioration ni amélioration », estime-t-il.

– Report des investissements –

« Pour le moment, le marché est au creux de la vague. Comme dans l’immobilier, les acheteurs attendent, reportant les investissements à plus tard”, a constaté Julie Hugues, responsable du marché de l’art chez l’assureur Hiscox en France, lors d’un entretien avec l’AFP.

« Dans une situation économique instable comme celle d’aujourd’hui, la tendance est à se tourner vers des valeurs refuges, comme l’or ou l’art », mais plutôt vers des « valeurs sûres », comme « l’art ancien ou moderne » que vers « un art contemporain soumis à de fortes contraintes ». fluctuations», décrypte-t-elle.

Elle note cependant des « bonnes affaires » sur les segments de prix dits « accessibles », « à partir de 50 000 euros », ce qui constitue une porte d’entrée pour « regarder les jeunes artistes émergents » en identifiant ceux que « les grandes galeries ont inscrits dans leur catalogue ». ».

Selon une étude de la banque UBS et du cabinet Arts Economics, le marché de l’art a chuté de 4% en 2023, à environ 65 milliards de dollars, les collectionneurs se montrant plus prudents avant de dépenser de grosses sommes ou de mettre en vente des pièces coûteuses. Les segments de prix abordables restent toutefois dynamiques, selon ce rapport.

«C’est une opportunité pour les jeunes artistes», déclare Thomas Uetwiller, assureur d’art à la Bâloise, l’un des partenaires du salon.

Ce groupe d’assurance suisse décerne chaque année un prix qui ouvre les portes des grands musées aux jeunes artistes, récompensant cette année l’artiste hongkongaise Tiffany Sia et l’artiste soudanais-norvégien Ahmed Umar.

« Art Basel est un événement unique », rappelle M. Uetwiller, compte tenu de la qualité des œuvres qui y sont présentées.

“C’est la pointe de l’iceberg du marché de l’art”, estime-t-il, estimant qu’il est difficile de tirer des conclusions pour le marché dans son ensemble.

 
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