«Bientôt, il ne restera plus que des meubles Ikea et des coques d’ordinateurs dans les foyers» – .

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«Bientôt, il ne restera plus que des meubles Ikea et des coques d’ordinateurs dans les foyers» – .

Udans une boîte en carton blanc et uni. A l’intérieur, plus d’un millier de photographies d’accidents de voiture. Sur des tirages comme on ne le fait plus, brillants ou mats au format amateur classique, les carcasses d’acier apparaissent écrasées, pliées au bord d’une route. Rien d’artistique, a priori, dans ce torrent de tôles froissées. Thomas Mailaender acheta le lot à un collectionneur qui avait pris soin de brûler celles représentant des êtres humains. « J’aurais préféré récupérer le décor et voir les gens », dit-il en regardant machinalement la pile. « J’ai tout de suite pensé au philosophe Paul Virilio [décédé en 2018, NDLR], ce qu’il a écrit sur la vitesse et les accidents. »

Ces images seront présentes à la Maison européenne de la photographie (MEP), insérées dans de longs panneaux derrière une vitre. Debout dans son hangar-atelier à Marseille, Mailaender supervise les finitions des œuvres destinées à l’exposition, une carte blanche ironiquement nommée « Les Belles Images » qui occupera 800 mètres carrés de l’institution parisienne.

Parler de rétrospective pour un quadragénaire semble peu judicieux ; il s’agit plutôt d’un état des lieux pour cet artiste précédemment exposé à la Tate Modern de Londres, au Museum of Modern Art de San Francisco, aux Rencontres d’Arles… Mais qu’il s’agisse de déjà-vu ou de création pour cette grande occasion, l’artiste affiche la même ligne : l’absurde, l’incongru, le surréaliste lui servent de boussole dans ses recherches et […] En savoir plus

 
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