Des expositions à découvrir avant la fin des vacances à Bordeaux et… au milieu de l’eau

A la Galerie des Beaux-Arts, le « goût de l’oxymore » de Valérie Belin

Du 24 avril au 28 octobre 2024, le Musée des Beaux-Arts de Bordeaux donne carte blanche à la plasticienne et photographe Valérie Belin, diplômée de l’ENSBA de Bourges et de la Sorbonne (philosophie de l’art). Lauréate du Prix Pictet en 2015, son travail a été exposé dans des institutions telles que le Moma à New York, le Kunsthaus de Zurich ou encore le Victoria and Albert Museum de Londres. En 2024, Valérie Belin est élue membre de la section photographie de l’Académie des Beaux-Arts.

L’exposition Les visions silencieuses “n’est pas chronologique” introduit Sophie Barthélémy, directrice du musée des beaux-arts de Bordeaux :

« Nous avons choisi de montrer des œuvres considérées comme emblématiques, de la fin des années 90 aux années 2020. Le travail de Valérie Belin repose sur des ambivalences et un goût pour l’oxymore. Les êtres vivants sont perçus comme des objets et vice versa. Il y a un écho avec les images des musées et de l’histoire de l’art. Elle aborde des genres iconiques comme les portraits et les natures mortes. »

Valérie Belin à la Galerie des Beaux-Arts Photo : VB/Rue89 Bordeaux

Au rez-de-chaussée de la Galerie des Beaux-Arts se trouvent principalement des portraits féminins, à travers lesquels l’artiste interroge le « canon de la beauté ». Dans la série « Black-Eyed Susan », elle photographie des modèles au physique d’actrices hollywoodiennes des années 1950, noyés dans une surimpression de fleurs et de végétation.

« Mon travail est très loin de la photographie documentaire, décrit Valérie Belin :

« Dans mes photos, il y a toujours quelque chose qui ne va pas. Dans les portraits féminins, je déstabilise les canons de beauté. Dans la série Lady Stardust, je représente la même jeune femme dans un monde très urbain et chaotique. C’est une forme de fin du monde, d’épuisement d’un système. »

  • Jusqu’au 28 octobre à la Galerie des Beaux-Arts et au Musée des Beaux-Arts. Informations pratiques et informations tarifaires ici

Pour arc en rêve, Disney se côtoyer Vides de pierre

L’architecture des réalités mises en scène, (re)construire Disney, c’est le nom complet de l’exposition présentée dans la grande galerie du centre d’architecture arc en rêve, visible depuis le 28 mars. Elle analyse l’influence et la construction de l’identité de ce qui est devenu un véritable empire commercial et médiatique, The Walt Disney Company. . Une exposition à découvrir pour la première fois en France, après le Het Nieuwe Instituut de Rotterdam en 2021.

« L’idée est d’étudier la manière dont Walt Disney s’est inspiré de l’architecture européenne pour son propre univers, ses films et ses parcs à thème », observe Leonardo Lella, directeur des expositions d’arc en rêve :

« L’exposition est vaste et chronologique. Il évoque le lien entre l’architecture, l’urbanisme et l’univers Disney, à partir de la vie de son créateur. Il vient en Europe pour la première fois en 1919 et est particulièrement frappé par les châteaux. »

Entrée à l’exposition Photo : Rodolphe Escher

On voit ainsi une maquette du château de Louis II de Bavière, Neuschwanstein, qui a inspiré le célèbre château de la Belle au bois dormant, qui figurait autrefois sur le logo de Walt Disney Pictures et est présent dans les parcs Disneyland.

La grande galerie est divisée en neuf sous-espaces retraçant l’histoire de Walt Disney, de ses studios d’animation jusqu’à la mondialisation. De nombreuses contributions jalonnent le parcours artistique, comme les porcelaines du designer néerlandais Bas van Beek, qui reproduisait des objets inspirés des contes de fées, jouant entre réalité et fiction.

Carrières de Huangyan Photo : ADN

L’exposition Pierres vides présente, dans la petite galerie, les travaux de l’agence DnA – fondée en 2004 par l’architecte Xu Tiantian – pour reconvertir les carrières de pierre de Huangyan, dans l’est de la Chine. 20 000 m2 des espaces désaffectés sont, depuis 2021, dans une démarche de revitalisation rurale.

Xu Tiantian a été chargé par l’administration locale de transformer 9 des plus de 3 000 anciennes carrières de pierre abandonnées de la région en bibliothèques, cafés, scènes de spectacle ou lieux de contemplation. Première femme à fonder une agence d’architecture en Chine, elle a reçu de nombreux prix, dont le Prix suisse d’architecture en 2022 et deux prix en 2023 : le Global Award for Sustainable Architecture et le Berlin Art Prize/Kunstpreis Berlin-Architecture.

  • L’architecture des réalités mises en scène, (re)construire Disney jusqu’au dimanche 6 octobre 2024 – Pierres vides jusqu’au dimanche 27 octobre 2024.
    Informations pratiques et informations tarifaires ici

Sur la Nouvelle Île de Archipels fantômes

Sur l’estuaire de la Gironde, des îles apparaissent et disparaissent. Un phénomène étrange qui inspire l’imagination et la création artistique. Inspirée par cette étrangeté, Stéphanie Roland, plasticienne et réalisatrice belge, propose, à travers une exposition et des films, un dialogue entre les îles estuariennes et d’autres plus lointaines, voire irréelles.

La Nouvelle Île Photo de : Us Autres

Un univers particulier à découvrir ce dimanche 28 avril sur l’Île Nouvelle (propriété du Département de la Gironde depuis 1991) avec, le matin, un parcours découverte de l’île et de son archipel fantôme par l’association Terre et Océan, suivi de l’après-midi. d’une présentation par l’artiste de son œuvre.

Il s’agit d’un projet artistique du programme Nouveaux Mondes initié par le ministère de la Culture, en partenariat avec le Conservatoire du Littoral et une journée co-organisée avec le Département de la Gironde.

  • Dimanche 28 avril de 9h45 à 16h15 Gratuit, réservations sur ce lien. Lieu de rendez-vous : Ponton à la halte nautique de Blaye. Visite à partir de 12 ans. Pensez à prendre un pique-nique, de l’eau et des chaussures de marche. D’autres visites sont prévues les dimanches 26 mai, 9 juin et 15 septembre.

D’autres expositions sont toujours en cours au Musée Capc, à La Fabrique Pola, à l’Espace Saint-Rémi…

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