« La recherche de la lumière est essentielle » pour l’artiste Guy Sounillac, prochainement exposé à Salles-la-Source

« La recherche de la lumière est essentielle » pour l’artiste Guy Sounillac, prochainement exposé à Salles-la-Source
« La recherche de la lumière est essentielle » pour l’artiste Guy Sounillac, prochainement exposé à Salles-la-Source

La prochaine exposition personnelle de l’artiste aura lieu à la Galerie La Cascade, à Salles-la-Source, du 12 octobre au 17 novembre.

Son visage à la Francis Perrin entouré de sa courte barbe blanche n’est pas sans rappeler celui des maîtres impressionnistes, surtout lorsque son regard semble à l’affût des moindres variations des contrastes qui rythment la journée. C’est dans sa belle propriété proche de Marcillac-Vallon que Guy Sounillac explore les thèmes picturaux qui accompagnent son parcours artistique. Aux grandes villes, il préfère la nature, les grands espaces, la pêche, la chasse… et il n’hésite pas à nous entraîner à la découverte de ses somptueux paysages de saison. Ses peintures nous rappellent cette réalité où la lumière reste le fil conducteur de toute œuvre picturale.

Depuis son jardin, le peintre, qui pratique et excelle dans l’art du pointillisme, guette le moindre changement de Dame Nature, avec une nuance de couleur qui peut disparaître en quelques instants. Ainsi, tous les ingrédients sont là : l’opacité devient progressivement transparente et un ruisseau d’eau peut se transformer en un long fleuve tranquille sous sa palette. Evidemment, le paysage se transforme sous les pinceaux du maître, où les teintes vives apportent de la luminosité à l’œuvre.

Chaque tableau se révèle ainsi par son éclat, sa profondeur et son espace d’évasion, invitant le spectateur à entrer dans la toile et à l’explorer. C’est pourquoi Guy Sounillac prépare sa prochaine exposition qui aura lieu à la Galerie La Cascade, à Salles-la-Source, du 12 octobre au 17 novembre. L’artiste qui est aussi l’initiateur de la création de cette galerie présentera autour une cinquantaine d’œuvres couvrant deux thématiques principales, à savoir : la vallée du Lot et les grands espaces de l’Aubrac que l’artiste souhaite privilégier. Le peintre précise qu’il s’agira de sa toute dernière exposition personnelle.

Un parcours professionnel

Dès sa troisième année au collège, Guy avait des visions précises de son avenir, où son intérêt se portait sur le graphisme, la peinture et le dessin. Nous sommes en 1955. Ses parents l’inscrivent dans une école des et métiers en Seine-et-Marne. Trois choix s’offrent à lui : plâtrier (reproduction en plâtre), céramiste d’art ou peintre décorateur. Guy choisira cette dernière option.

L’éventail du métier de peintre-décorateur a ciblé la restauration de tableaux avec dorure, patine, faux bois et faux marbre. “Dans ces métiers artistiques, seules les grandes villes offraient toutes ces possibilités, qu’il s’agisse de décor de théâtre ou de graphisme.”

Après quelques années, le grand besoin d’explorer la nature devient vital pour ce jeune artiste. Retour donc à la case départ, dans sa ville natale, Figeac. « Envisager un avenir dans mon métier, c’était se replier sur soi. Mais l’un des aspects que j’avais étudié et pratiqué était la publicité et la décoration.

Grâce aux foires-expositions de Rodez qui ont lieu tous les cinq ans (l’événement culturel et commercial par excellence), Guy est contacté par le président du syndicat des artisans, lors du grand marché public de 1965.

Le jeune artiste, fraîchement arrivé à Rodez, n’en repartira plus.

Après son mariage, il crée la même année son entreprise de décoration sous le nom de société Publi 12. Une spécialité qui n’existait pas à cette époque : équiper les véhicules en enseignes publicitaires pour les entreprises, assurer la fabrication de panneaux de signalisation routière, de signalétique, créer des enseignes pour façades…

La ville aveyronnaise devenant de plus en plus un centre stratégique important, Guy Sounillac n’eut aucune difficulté à irriguer plusieurs départements, comme la Lozère, le Lot, le Cantal et une partie du Tarn, jusqu’à Albi.

Il forme également une vingtaine d’apprentis, dont certains deviennent quelques années plus tard ses principaux concurrents.

« Tenant un pinceau toute la semaine et parfois 7 jours sur 7, j’avais d’autres aspirations le dimanche que de peindre à nouveau » ironise l’artiste. Mais le temps de la retraite le mènera vers les chevalets et les toiles.

Naissance du Pont des Arts à Marcillac

Libéré de toutes contraintes professionnelles et après avoir vendu son entreprise, Guy cherchait un lieu pour présenter son travail. Résidant en permanence dans le Vallon, il découvre, au cœur de Marcillac, l’ancien moulin en friche. Vu l’importance du bâtiment, un local surdimensionné, il a alors l’idée de créer une association : « J’ai appelé au rassemblement de mes amis, qui étaient Valentin, Alvarez, Corbel, Cavagnac… »

Ensemble ils créent, en 2008, Le Pont des Arts, qui devient pendant une quinzaine d’années un véritable carrefour entre artistes et amateurs. « Il y a des influences qui ressortent et que j’analyse actuellement.« Très jeune, Guy s’est inspiré du travail de Jean Lurçat à Saint-Céré et donc de tout le travail de la tapisserie. « Aujourd’hui, je comprends que mon goût pour le pointillisme, par exemple, se rattache un peu à la tapisserie. »

Comme les peintres des années 60, Guy Sounillac restera toujours très influencé par le graphisme. « Dans l’évolution de mon travail, après avoir touché à l’abstraction, à toutes les formes de peinture et aux écoles, je suis revenu à l’impressionnisme et au figuratif, sans oublier mon goût pour la nature. Je me suis orienté vers le paysage pictural et le pointillisme, petit à petit, s’est offert à moi. J’ai beaucoup travaillé la pointe, je vais chercher les ombres et la lumière grâce aux différentes couleurs. sombre, plus on approfondit les ombres, à l’opposé des nuances claires qui captent la lumière.

“L’arme parfaite des peintures à l’huile”

Courant 2015, Guy Sounillac avec son ami Maurice Subervie, réalisent des expositions communes sur le thème du pointillisme pictural et des pixels photographiques.

Ces expositions « Instants d’Aubrac » ont été présentées à Montpellier, Toulouse et Sainte-Geneviève-sur-Argence, provoquant une véritable confusion chez les spectateurs entre peintures et images photographiques. De fortes similitudes sont apparues entre ces deux techniques de création. C’est tout ce jeu qui se reflète dans le travail de Guy Sounillac qui explique : « La recherche de la lumière reste essentielle pour le peintre. Ces différentes techniques picturales génèrent de la création et la création est influencée par la technique. Tout cela se chevauche. L’artiste qui travaille principalement la peinture à l’huile précise : « Compte tenu de ma formation de décoratrice, j’utilise beaucoup les émaux, contrairement aux peintures mates, acryliques par exemple, dont les transparences sont difficiles à exploiter. Les glacis restent l’arme parfaite pour les peintures à l’huile. ».

Depuis 1998, à la galerie Foch de Rodez, Guy Sounillac a réalisé de nombreuses expositions en Aveyron et hors départements : Toulouse, Portet-sur-Garonne, Paris (où il reste membre du mouvement Figuration critique), Neuilly-sur-Seine, Lyon, Aurillac, Figeac, Montpellier, mais aussi à l’étranger : Casarès en Espagne et Dortmund en Allemagne.

Aussi, pour sa prochaine exposition intitulée « Un point c’est tout ! », le public est attendu en grand nombre au vernissage, samedi 12 octobre, à partir de 18 heures, à la Galerie de la Cascade, à Salles-la-Source, au 111. , route de Conques. Une belle découverte et un merveilleux voyage à ne manquer sous aucun prétexte.

La galerie est ouverte les samedis et dimanches, de 14h30 à 18h ou sur rendez-vous au 06 71 53 34 04. Contact : galeriedelacacade.com

 
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