Embrasser 5 000 ans d’histoire d’un seul coup d’œil. Un rêve possible dans la Galerie du Temps du Louvre-Lens. Depuis 12 ans, elle connaît des renouvellements ponctuels mais jamais complets. Un défi qui sera relevé dans quelques semaines. 200 œuvres seront à nouveau prêtées par le musée du Louvre à Paris pour un partage culturel et artistique accessible à tous.
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La Galerie du Temps. Un espace unique qui défie l’Histoire. Une promenade dans le «beau” et des âges. Depuis l’ouverture du Louvre-Lens, il a évolué mais n’a jamais été complètement renouvelé. En cette fin d’année, un lifting pour le plus parisien des musées de Lens.
Annabelle Tenèze, directrice du Louvre-Lens, rappelle que le changement d’œuvres dans la Galerie du temps «« C’est une promesse originale, son renouvellement doit être régulier. Nous ne créons pas une collection classique, immuable. » Dès la création de cet espace muséal original, il fallait permettre une « un large partage des collections nationales.«
« Il y a donc 200 œuvres qui partent et 200 qui arrivent, avec 5 ou 6 exceptions, des coups de cœur» qui trouvent place au sein du musée de Lens.
Mais les fondamentaux demeurent : «5000 ans d’humanité sans murs, sans séparation, sans distinction, sans départements et la libre circulation entre les œuvres. La révolution, c’est que les œuvres quittent le Louvre pour arriver au Louvre-Lens”.
Changer complètement la galerie du temps, d’un seul coup, c’est exceptionnel. Au départ, c’était prévu tous les 5 ans. Ce sera finalement le cas au bout de 12 ans.Entre temps, il y a eu le Covid et c’est une première. NOn repart pour 10 ans avec des nouveautés tous les 2/3 ans » confesse Annabelle Ténèze.
Elle insiste ensuite sur le lien fort avec le grand frère parisien. « La sélection des œuvres a été facile » elle ajoute, « Parce que c’est un travail collectif. Et en même temps, c’est un travail de plus de 4 ans, un travail de longue haleine pour créer un tout. »
Un renouvellement complet donc, après 12 ans d’existence. Et deux mois de travaux annoncés dans cet espace ouvert de 3000 m². Recréer un voyage unique à travers l’histoire de l’art et de l’humanité. Traverser les époques, les techniques et les civilisations.
Les premières annonces commencent à arriver. De quoi mettre en appétit. Parmi elles, les quatre saisons de Giuseppe Arcimboldo. « C’est un acte exceptionnel, incroyable d’avoir les 4 saisons d’Arcimboldo » s’enthousiasme le nouveau directeur.
Et puis, elle donne quelques indices sur les chefs-d’œuvre à venir qui seront visibles à Lens. Un portrait d’enfant du peintre espagnol Francisco de Goya. Un tableau ayant appartenu à Yves-Saint-Laurent. Et puis, la réalisatrice est fière d’annoncer l’arrivée d’un tableau d’une artiste, Contance Mayer-Lamartinière, qu’elle considère comme «« Ce n’est pas connu à la hauteur de ce qu’il devrait être. »
Et puis, il y aura des lignes directrices dans cette nouvelle balade : il y aura tout un volet sur l’expression de soi, à travers le portrait ou l’écriture. Il Il y a 8 alphabets différents dans la future Galerie du Temps.
«L’ensemble du musée est mobilisé depuis un moment pour passer des contrats, réaliser des travaux administratifs et financiers. Mais aussi le service de conservation des œuvres et de communication. Nous profitons également de ces deux mois pour nettoyer en profondeur la galerie du temps« .
Deux mois pour installer ces œuvres, c’est un projet très court. Nous ne voulions pas que le musée ferme !
Annabelle Ténèze, directrice du musée du Louvre-Lens.
Les travaux arriveront petit à petit, il y a aussi le chantier des socles, des vitrines, la modification de l’éclairage… « Deux mois pour installer ces œuvres, c’est un projet très court. Nous ne voulions pas que le musée ferme ! » dit Annabelle Ténèze.
Pendant la durée des travaux, l’exposition « EXILS – Regards d’artistes » , Le reste du musée et les jardins resteront ouverts. Le musée propose également l’exposition «Icônes d’Ukraine« Quatre icônes grecques provenant de collections ukrainiennes, prêtées pendant la guerre.
Pendant la rénovation, l’exposition « EXILS – Regards d’artistes », le reste du musée et les jardins resteront ouverts. Le musée propose également l’exposition « Icônes d’Ukraine ». Quatre icônes grecques issues des collections ukrainiennes, prêtées pendant la guerre.
« Une centaine de Lensois ont participé à des ateliers de médiation pour rédiger des fiches descriptives des œuvres. Ils gardent le secret avec nous ! » conclut Annabelle Ténèze.
Un peu de patience… la nouvelle galerie du temps dévoilera son visage le 4 décembre, pour l’anniversaire du musée et à l’occasion de Sainte Barbe, patronne des mineurschère aux habitants du territoire.
Les festivités se poursuivront le week-end des 7 et 8 décembre avec un feu d’artifice, des visites insolites et un bal chorégraphique populaire.