l’essentiel
A partir d’une bûche de chêne extraite d’un tronc entier qui a servi à reconstituer la charpente de Notre-Dame de Paris, le sculpteur Gilles Charrière a créé une œuvre.
Par l’intermédiaire d’un ami, Gilles a appris qu’une propriétaire vivant dans le Perche en Normandie avait fait don de deux de ses chênes en 2021 pour la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris. Sur toute la longueur d’un tronc, 1,80 mètres ayant été jugés non conformes, cette dame propose à Gilles de sculpter une vierge, ce qu’il accepte volontiers. Il a carte blanche pour laisser libre cours à son imagination et à sa sensibilité artistique. La seule contrainte était que la sculpture soit achevée au plus tard avant la fin des travaux sur le chantier Notre-Dame. Objectif atteint puisque, ce week-end, lors d’une exposition au salon de la chasse de Châteauroux auquel il participe, Gilles a embarqué sa vierge pour la restituer à son propriétaire. Ce projet s’est déroulé sur plusieurs mois en différentes étapes dépendant également du comportement du bois, jusqu’à la finition autour de la face vierge. « Pour le contour du visage, j’ai marché sur des coquilles d’œufs, chaque rasage enlevé ayant son importance », confie l’artiste qui, pour le week-end de Pâques, mettait la touche finale à son œuvre. «C’est un honneur pour moi et un beau défi d’avoir pu transformer cette bûche de chêne destinée à la reconstruction de la flèche de Notre-Dame», admet Gilles Charrière.
D’exposition en exposition
Gilles Charrière a installé son atelier d’artiste il y a quelques années dans la commune de Saint-Georges, à Saint-Martin-de-Caussanille précisément. Autodidacte tant en sculpture sur bois qu’en sculpture sur terre cuite, il a toujours eu une prédilection pour la sculpture animalière. Aujourd’hui, Gilles crée ce qu’il appelle ses « grosses têtes », en fait des têtes d’animaux, gorilles, chimpanzés, loups, ours notamment, qu’il modèle à partir de la terre, et toujours à l’instinct. Du 20 avril au 4 mai, il exposera collectivement à la galerie Sénac-de-Meilhan sur l’Île de Ré avant d’y revenir seul en juillet, en passant par Le Touquet en juin, puis Lamotte-Beuvron. En novembre, il exposera à Paris Porte d’Auteuil au salon Animal-art, comme il a exposé en mars à Animal-art à Bruxelles.
