c’est ainsi que ce village de l’Aveyron est photographié sous tous les angles pour entrer dans la mémoire

c’est ainsi que ce village de l’Aveyron est photographié sous tous les angles pour entrer dans la mémoire
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Éric Cabanis, photographe reporter, immortalise les habitants du Nord Aveyron et notamment le village de Brommat, en vue d’une exposition et d’un livre.

Après avoir parcouru le monde pendant plus de trente ans pour l’agence France Presse (AFP), le photojournaliste Éric Cabanis a installé sa tente et son Leica à Brommat. Dans cette pointe du Nord Aveyron nichée dans le Cantal, il se sent bien. Et surtout bien reçu. « Que vous soyez à Sarajevo ou ici, c’est pareil » » a-t-il déclaré, derrière le bar de l’hôtel-restaurant les Barrages où il a photographié le gérant Pierre-Alain et sa famille. Naturellement.

Ils font la petite histoire qui fait la grande histoire“, continue Eric avec sa boucle d’oreille double aventurier et son regard éblouissant. Tout est dans les yeux rappelle comme une évidence celui qui ne jure que par l’appareil photo Leica, « les Rouleaux ». C’est le reflet de l’âme. Cette réflexion qui l’a amené, l’année dernière, à proposer la première édition de l’exposition « Living Brommat, portraits d’habitants ».

Travail documentaire

Des photos en noir et blanc uniquement, pour capturer la vérité du moment. Portraits et paysages, c’est un travail de documentation mémorielle et patrimoniale “, précise-t-il. L’année dernière, Eric a pris soin de déposer deux exemplaires de l’ouvrage aux Archives départementales. Comme il le fera cette année, à la fin de l’exposition qui voit plus grand. En plus de ses portraits d’habitants exposés sur des bâches dans les rues du village du 15 juin au 15 septembre, la photographe Sarah Desteuque exposera sur un éleveur au buron de Pleau.

Un autre regard. Toujours humaniste. A l’Hôtel des Barrages, quatorze portraits réalisés par Éric, tirés du livre « Paysans d’Occitanie » seront exposés. « Il faut être respectueux et humble », précise Eric pour expliquer sa démarche sociologique, historique et ethnologique. Le travail de mémoire pour laisser une trace. Celle de la ruralité, de Brommat, et la sienne. “Le livre crée de la mémoire et mon art consiste à créer de la beauté.” L’oeil ne trompe pas.

Créer un lien

Ses portraits expriment la profondeur de l’instant, les contours du grand tout. Chaque détail est évident. La beauté, synonyme de vérité, apparaît. Et son travail de résistant pour montrer ce qui disparaît, la vie à la campagne, devient militant. “Nous en savons plus sur ce qui se passe loin de chez nous que sur ce qui se passe devant nous.”, souligne-t-il. Encore une évidence. A l’heure où l’on s’abreuve d’informations et de paysages du bout du monde, le message d’Eric Cabanis n’en est que plus fort. Commencez par regarder puis parlez à votre voisin. Comme nos ancêtres le faisaient. Autre paradis perdu que le temps d’un été, l’exposition Brommat, nous fait redécouvrir. « L’idéal est de faire venir des gens d’ailleurs, que ce soit une rencontre pour créer un échange, une rencontre. Il faut du temps pour le mettre en place. Comme il l’a fait en photographiant Christian l’été dernier qui vient s’adosser à côté de lui. Créer des liens, de la vie.

 
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