L’exposition phare, au musée d’Angoulême, revient donc au Britannique Nick Brandt, spécialiste de l’Afrique. Le principe de son travail : le photographe met en scène des photos grandeur nature d’animaux africains, posés dans les lieux où l’image a été capturée plusieurs années plus tôt. Entre-temps, la savane est devenue une décharge à ciel ouvert, la forêt un échangeur d’autoroutes. Le contraste entre la photo de l’animal et l’environnement actuel frappe le visiteur.
Autre exposition marquante, sur la place devant l’hôtel de ville : les photos de Christian Barbé de statues ukrainiennes enveloppées dans des coffrages pour les protéger des bombes russes. “Cela illustre une certaine forme de résistance culturelle”, vante l’organisateur. L’hôtel Saint-Simon recevra notamment les images de Dominique Agius. L’artiste, auparavant atteint d’obésité morbide, a photographié des parties de son corps, « à la manière de Léonard de Vinci », glisse Peggy Calvez-Allaire. Il a imprimé ses photos sur de la peau synthétique. « On retrouve le fond dans la forme », salue le directeur artistique.
Une édition noire ?
Maladie, environnement dégradé, guerre… Défaitiste, cette édition d’Emoi photographique ? « Non », rétorque le gérant. Il met en valeur une installation de photos sous-marines. « Nous parlons de protéger la nature, de la façon dont elle vit sans nous. » Ou ces portraits extravagants de personnes habillées de manière 100 % recyclée.
La visite inaugurale commentée par Peggy Calvez-Allaire aura lieu le samedi 6 avril. Départ à 11h de l’Espace Franquin et à 14h de l’Hôtel du Département. Accès gratuit et ouvert.