L’hommage de Zao Wou-Ki à son maître Claude Monet. À ne pas manquer ! – .

L’hommage de Zao Wou-Ki à son maître Claude Monet. À ne pas manquer ! – .
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Les Franciscains de Deauville accueillent une exposition exceptionnelle, signée Zao Wou-Ki, artiste sino-français, figure majeure de l’abstraction du XXe siècle. Parmi les tableaux, on peut voir son triptyque, rendant hommage aux Nymphéas de Claude Monet.

Peinte en 1991, l’œuvre majestueuse trône au cœur de l’exposition. Sur près de 5 mètres de long, Zao Wou-Ki raconte ce passage de l’ombre, avec ces notes sombres et bleues à gauche, vers la lumière.

Sobrement intitulé «Hommage à Claude Monet – Février à juin 1991″, l’artiste ne cache pas son intention. Par son format et ses couleurs, cette toile panoramique n’est pas sans rappeler les Nymphéas du Musée de l’Orangerie.

Zao Wou-Ki disait « Pour peindre, il faut regarder la peinture des autres ». Et l’un des tableaux qu’il a beaucoup regardé était celui de Claude Monet.

Gilles Chazal, Commissaire de l’exposition « Zao Wou-Ki, les allées d’un autre monde »

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Le peintre français d’origine chinoise Zao Wou-Ki, élu membre de l’Académie des Beaux-Arts, le 26 novembre 2003

© FRANCOIS GUILLOT / AFP

Il est intéressant de prendre le temps d’observer ses effets atmosphériques, avec ses nuances de bleu et de mauve qui entrent en résonance avec le jardin Giverny de Claude Monet.

Ce sont des couches superposées, si subtiles qu’on a l’impression qu’il y a un petit millimètre de peinture en épaisseur. En fait, il y a dix, quinze couches qui se chevauchent. Cela donne une impression générale de loin. Mais quand on s’en rapproche, chaque centimètre carré est un tableau.précise le commissaire de l’exposition et également directeur honoraire du Petit Palais, à Paris, Gilles Chazal.

>Zao Wou-ki pose le 6 novembre 2003 dans son atelier à Paris.
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Zao Wou-ki pose le 6 novembre 2003 dans son atelier à Paris.

© FRANCOIS GUILLOT / AFP

Zao Wou-Ki a peu parlé de sa peinture mais il a très bien expliqué qu’il voulait peindre l’espace, la lumière, le mouvement. Autant de réalités que l’on retrouve chez Monet. Le maître impressionniste a également forgé son regard sur la nature, dans toute sa complexité.

«Quand il était jeune, en Chine, son école était près d’un lac très célèbre, qui attirait les poètes et il passé un temps interminable à observer le mouvement de l’eau, les effets du vent et les changements de lumière dit Gilles Chazal.

>Zao WOU-KI, Il ne fait jamais noir - Février 2005 - Diptyque, 2005, Huile sur toile, Collection particulière, Droits photo réservés
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Zao WOU-KI, Il ne fait jamais noir – Février 2005 – Diptyque, 2005, Huile sur toile, Collection particulière, Droits photo réservés

© © ADAGP, Paris, 2024

L’artiste aime les grands formats. A l’image de cette imposante décoration murale, longue de plus de seize mètres, aux motifs ocres et bleutés rappelant le littoral du sud de la France.

Ces neuf panneaux ont été réalisés en 1981, sur commande de l’État pour un collège de La Seyne-sur-Mer, construit par l’architecte Roger Taillibert, également auteur de la célèbre piscine olympique de
Deauville (1965).

Retirée de son emplacement initial pour des raisons de conservation, cette création méconnue est présenté pour la première fois au grand public.

Reportage de Sabine Daniel et Bertrand Goulet




durée de la vidéo : 00h03mn07s

Les Franciscaines de Deauville accueillent une exposition exceptionnelle, signée Zao Wou-Ki, artiste sino-français, figure majeure de l’abstraction du XXe siècle. Parmi les tableaux, on peut voir son triptyque, rendant hommage aux Nymphéas de Claude Monet. Un moment fort du festival à ne pas manquer.


©Sabine Daniel

Célébrée dans le monde entier, l’esthétique de Zao Wou-Ki ne se retrouve pas uniquement sur les toiles. Tapisseries, porcelaines, livres de poésie, l’artiste décédé en 2013 aimait explorer.

La tournée se concentre également sur ces dernières créations, entre 1980 et 2010. « A la fin de sa vie, la peinture l’épuisait. Il se tourne de plus en plus vers l’encre et l’aquarelle. », explique Gilles Chazal.

>Les poèmes de Zao Wou-Ki
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Les poèmes de Zao Wou-Ki

© Antoine Mercier

Il est le peintre d’origine chinoise le plus célèbre au monde. Né en 1920, dans une famille aristocratique et lettré, Zao Wou-Ki peint depuis l’âge de 10 ans. Son grand-père lui apprend la calligraphie et à l’âge de 14 ans, il entre à l’Académie des Beaux-Arts de Hangzhou.

Émerveillé par Monet, Cézanne et Renoir, il séjourne en France, avant de s’y installer définitivement en 1960. Chaque matin, il monte les escaliers jusqu’à son atelier, situé au dernier étage de sa maison. du quartier Montaparnasse, tel “ouvrier” peinture. Il est naturalisé français en 1964.

À sa mort, à l’âge de 93 ans, les critiques d’art ont loué la puissance de son geste, qui pourrait être liée à ses racines chinoises, et sa grâce attribuée à la peinture à l’huile, caractéristique de l’art. Européen.

Il est donc bouleversant de se pencher à nouveau sur ses peintures aériennes et de découvrir ses œuvres moins connues, présentées aux franciscains, jusqu’au 26 mai.

 
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