Près d’une semaine après sa nomination, au terme d’une première série de consultations, François Bayrou invite les forces politiques, mais pas LFI ni le RN, jeudi à Matignon, avant de finaliser son gouvernement avec Emmanuel Macron, attendu jeudi à Mayotte. Suivez notre diffusion en direct.
Le Premier ministre convie à 14 heures les présidents de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et du Sénat Gérard Larcher ainsi que « les présidents des partis et groupes qui ont eu la responsabilité des affaires du pays à une période ou une autre de la Ve République ». », écrit-il dans une lettre.
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Informations à retenir :
- François Bayrou invite les forces politiques, mais pas LFI ni le RN, jeudi à Matignon.
- Le PS a également fait savoir qu’il ne se rendrait à Matignon que « sous certaines conditions ».
- Sans majorité à l’Assemblée, le centriste fait actuellement face à des revendications fortes des Républicains (LR) à droite, et à des tentatives de censure croissantes à gauche.
Les premiers pas du Premier ministre sont « totalement infructueux »
Une formulation qui exclut le Rassemblement national et son allié, l’UDR d’Éric Ciotti, ainsi que La France insoumise, fondée en 2016. François Bayrou « méprise le Rassemblement national et ses millions d’électeurs », a fustigé le vice-président du parti Sébastien Chenu. . L’accueil est également cool chez certains convives. La patronne des Écologistes Marine Tondelier consulte la direction de son parti et ses partenaires du Nouveau Front populaire avant de prendre sa décision.
Les premiers pas du Premier ministre sont « totalement infructueux », a-t-elle commenté mercredi sur BFMTV. Il est « la risée des Français » depuis son voyage de retour dans sa ville de Pau, en pleine crise à Mayotte. Le PS a également informé l’AFP qu’il ne se rendra à Matignon que “sous certaines conditions”, sans plus de précisions à ce stade.
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Sa première semaine à Matignon marquée par un barrage de critiques
Nommé vendredi, au terme d’une matinée tendue dans le bureau d’Emmanuel Macron, François Bayrou reçoit depuis des dirigeants politiques et parlementaires rue de Varenne pour des rencontres officielles ou plus informelles. Mais sa première semaine à Matignon a surtout été marquée par le barrage de critiques sur sa présence au conseil municipal de Pau, ville dont il entend rester maire.
Le nouveau Premier ministre a dû s’en expliquer lors de sa première séance à l’Assemblée nationale, sans faire taire les critiques. Le tout en multipliant les déplacements à l’Élysée pour la formation du gouvernement.
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Alors qu’Emmanuel Macron est attendu à Mayotte jeudi, puis avec les troupes françaises à Djibouti, plusieurs acteurs parlent d’une annonce gouvernementale dimanche. Mais les deux chambres exécutives ne donnent aucune date.
Bayrou face à des tentatives de censure
Dans sa lettre aux parties, François Bayrou évoque, à côté de la crise politique et budgétaire, la situation de l’archipel de l’océan Indien, qui subit « probablement la plus grave catastrophe naturelle de l’histoire de France depuis plusieurs siècles ». Il évoque également la Nouvelle-Calédonie, estimant que « ces deux situations additionnées » placent les dirigeants politiques « confrontés à des responsabilités sans précédent ».
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Suffisant pour faire naître une forme d’union ? Sans majorité à l’Assemblée, le centriste, qui prône depuis des décennies un gouvernement rassemblant diverses sensibilités, fait actuellement face à des revendications fortes des Républicains (LR) à droite, et à des tentatives de censure croissantes à gauche.
Mercredi matin, François Bayrou a reçu le ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau, qui venait de déclarer sur BFMTV qu’aux yeux de LR, les conditions n’étaient “pas réunies” pour son maintien souhaité au gouvernement. “Ce serait dommage que le gouvernement se déplace à gauche alors que la France est à droite”, a déclaré M. Retailleau.
Le nouveau Premier ministre peine à convaincre
Même critique coup sur coup venant de la gauche : “S’il vient à nous proposer le même budget que celui proposé par M. Barnier, c’est à dire on change juste les gens, mais on a les mêmes, les mêmes budgets, les mêmes”. difficultés pour les Français, nous censurons ce budget», a insisté le communiste Fabien Roussel.
Plus modérée, Johanna Rolland, première secrétaire adjointe du PS, a appelé à “des interlocuteurs (…) qui s’assoient autour de la table et qui nous indiquent la voie du compromis, pour aller vers la non-censure, qui peut être demandée”.
Le format de la réunion convoquée jeudi par le Premier ministre n’est pas sans rappeler celle tenue il y a neuf jours autour d’Emmanuel Macron à l’Élysée, où étaient évoqués des scénarios de non-censure des oppositions, à condition qu’il n’y ait pas de recours au 49.3 par le gouvernement ou dissolution par le président. Trois jours avant la nomination de François Bayrou.
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