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près de 100 victimes dans l’explosion d’un camion-citerne

La police a annoncé 94 morts et une cinquantaine de blessés, tandis que le camion-citerne a fait un écart pour éviter d’entrer en collision avec un autre camion dans la commune de Majia.

L’explosion d’un camion-citerne dans le nord du Nigeria a fait au moins 94 morts et une cinquantaine de blessés, a annoncé mercredi la police, dernier accident impliquant ce type de véhicule, sur fond de hausse des prix des carburants. De nombreuses victimes tentaient de récupérer du carburant déversé sur la route après un accident de camion-citerne mardi soir dans l’Etat de Jigawa, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la police Lawan Shiisu Adam.

“Jusqu’à présent, nous avons la confirmation de la mort de 94 personnes et d’une cinquantaine de blessés”a-t-il indiqué. Selon ce porte-parole, le camion-citerne a fait une embardée pour éviter d’entrer en collision avec un camion dans la commune de Majia. Après l’accident, les habitants se sont rassemblés autour du véhicule pour récupérer le carburant qui s’était répandu sur la route et les accotements. Les policiers qui tentaient de les dissuader ont été repoussés par la foule, a-t-il expliqué.

L’Association médicale nigériane a appelé les médecins à se rendre d’urgence dans les établissements de santé pour faire face à l’afflux de patients. En septembre dernier, une explosion provoquée par la collision entre un camion-citerne et un camion transportant des passagers du bétail a tué au moins 59 personnes dans l’Etat nigérian du Niger, selon les autorités de ce pays où les accidents sur les routes mal entretenues sont fréquents.

Les accidents impliquant notamment des pétroliers sont également fréquents dans le pays le plus peuplé d’Afrique : la Commission fédérale de la sécurité routière (FRSC) en a recensé 1 531 en 2020, qui ont causé la mort de 535 personnes. Outre les pertes humaines et matérielles, ce type d’accident provoque des dégâts environnementaux dus aux fuites d’essence. Des explosions meurtrières sont également régulières à proximité des infrastructures pétrolières du sud du pays, notamment à cause de siphonnages illégaux.

Crise économique

Le carburant est devenu une denrée encore plus précieuse pour les Nigérians en raison de la crise économique que traverse le pays, la plus grave depuis trois décennies. Le prix de l’essence a quintuplé depuis la fin des subventions aux carburants décidée l’année dernière par le président Bola Ahmed Tinubu. La semaine dernière, le prix de l’essence à la pompe a encore bondi, un mois après avoir déjà subi une forte hausse.

A Lagos, la capitale économique du pays, les stations-service de la NNPC – la compagnie pétrolière nationale – affichaient le litre de PMS (essence moteur premium, essence) à 998 naira (0,62 dollar), contre 855 naira jusqu’à la veille, un augmentation de 17%. Début septembre, la NNPC avait déjà augmenté les prix de 45 %, faisant passer le litre d’essence d’environ 610 nairas à 855 nairas.

Avant la fin des subventions aux carburants, qui coûtaient au gouvernement des milliards de dollars par an, l’essence se vendait à moins de 200 nairas le litre. Le 1er octobre, jour de la fête nationale nigériane, des organisations politiques et de la société civile ont appelé à manifester pour exiger « la fin de la faim et de la pauvreté » et la baisse des prix de l’essence. Finalement, ils furent peu suivis. Le même jour, le président Tinubu a appelé “encore une fois” Nigérians à “faire preuve de patience”jusqu’à ce que les réformes économiques initiées par le gouvernement aient un impact positif.

 
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