Les faits se sont déroulés au sein de la résidence Tabacs, située au 68 rue Gambetta, juste en face de l’usine de tabac. Un habitat populaire à la façade vétuste. C’est au sein de la résidence que le meurtrier présumé a fait régner la terreur chez certains de ses voisins. À sa victime et, du moins, à une autre qui s’est déclarée par la suite (un médecin lui avait administré quatre-vingt-dix jours d’ITT l’été dernier à la suite de coups reçus), le trentenaire a extorqué de l’argent. de l’argent en les torturant. Jeudi matin, il en a trop donné.
Selon un communiqué du parquet, c’est le tortionnaire lui-même qui a appelé à l’aide, indiquant qu’il semblait en très mauvais état, voire mort. Il était 2h30 du matin lorsque les pompiers sont intervenus au domicile de la victime.
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A l’arrivée des pompiers, la personne semblait être en train de faire un massage cardiaque à la victime. Il n’a cependant pas attendu l’arrivée des gendarmes et a quitté les lieux. Le procureur de la République d’Agen, dépêché sur place, a contacté la brigade de recherche de Tonneins. Les premières investigations médico-légales ont été immédiatement menées. Le magistrat a également requis l’intervention d’un médecin légiste de l’Institut médico-légal de Bordeaux. L’examen et le soulèvement du corps par le pathologiste ont permis d’identifier plusieurs marques et blessures dont certaines ne paraissaient pas contemporaines du décès. Le pathologiste a considéré qu’il était peu probable qu’une chute soit à l’origine de toutes les blessures.
La Section de recherches de Bordeaux a également été sollicitée, et grâce aux agents de la Suge, sécurité de la SNCF, le voisin torturé qui avait quitté le Lot-et-Garonne a été interpellé à la gare de Bordeaux. Il a ensuite été placé en garde à vue jeudi matin. L’utilisation d’images vidéo de son téléphone portable avec lesquelles il a filmé les actes de torture et de barbarie qu’il a infligés à la victime, ainsi que les investigations techniques et l’enquête de voisinage, l’ont définitivement confondu malgré ses dénégations.