Canard vivant, mort en douceur des ortolans et anguilles assommées… Maïté à la télévision en 5 moments cultes

Canard vivant, mort en douceur des ortolans et anguilles assommées… Maïté à la télévision en 5 moments cultes
Canard vivant, mort en douceur des ortolans et anguilles assommées… Maïté à la télévision en 5 moments cultes

Marie-Thérèse Ordonez, plus connue sous le nom de Maïté, qui a animé pendant quinze ans des émissions culinaires à succès à la télévision, est décédée ce samedi 21 décembre à l’âge de 86 ans. Retour sur son parcours sur le petit écran à travers cinq séquences cultes.

Elle restera à jamais dans le cœur des Français sous le nom de Maïté. Marie-Thérèse Ordonez, animatrice emblématique d’émissions culinaires télévisées, est décédée ce samedi 21 décembre à l’âge de 86 ans. L’ancienne employée de la SNCF à l’accent chantant du sud-ouest était notamment connue pour avoir été l’égérie de deux émissions de service public très populaires : « La Cuisine des Mousquetaires » de 1983 à 1997, puis « À Table » de 1995 à 1999 sur 3. Ses livres de recettes agrémentés de graisse de canard et son légendaire « larme » d’Armagnac, se sont vendus à des milliers d’exemplaires.

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Ces dernières années, Maïté vivait dans une maison de retraite de la commune de Rion-des-Landes, en Nouvelle-Aquitaine. L’animatrice est revenue dans sa région pour s’occuper de son restaurant après s’être éloignée du petit écran au tournant des années 2000. Le président de la République Emmanuel Macron a rendu hommage à un « ambassadeur de notre cuisine traditionnelle » et « icône populaire ” OMS ” incarnait si bien l’art d’être français « . Petite anthologie de ses passages les plus cultes du petit écran…

Dégustation d’un ortolan

L’Ortolan est célèbre pour être un plat gastronomique depuis l’époque romaine avant d’être réservé aux rois et grands de ce monde. En 1984, Maïté rejoint cette tradition exceptionnelle en se délectant de la dégustation de « ce merveilleux petit oiseau, dont le goût est supérieur à tout et que tout le monde n’a pas les moyens de manger » à la télévision. Mais d’abord, place aux explications détaillées et à la préparation de la recette.

« Certains ouvrent le bec et leur font avaler de l’armagnac. Et puis il s’endort et il est mort », explique-t-elle en mimant la scène avec l’un des oiseaux. Et d’ajouter avec l’insolence qui la caractérise : « C’est une mort plutôt douce. De toute façon, il y a beaucoup d’hommes qui aimeraient mourir comme ça. » C’est l’heure de la dégustation selon une méthode bien particulière : un « religion » pour Maïté. La séquence, qui parle d’elle-même, est définitivement entrée dans les annales… Depuis, l’ortolan est devenu une espèce protégée.

Bataille d’anguilles

Un autre moment télévisé classique. En 1992, Maïté se livre à une rude bataille avec une anguille un peu récalcitrante lors d’une recette de l’émission « La cuisine des mousquetaires », toujours accompagnée de sa compagne Micheline Banzet. Les anguilles reposent tranquillement sur le plan de travail aux côtés du reste des ingrédients… jusqu’à ce que l’hôte culinaire vienne assommer le premier poisson à plusieurs coups de pilon.

Et pour cause, Maïté doit réessayer à plusieurs reprises pour venir à bout de l’anguille glissante. Les animaux doivent ensuite être incisés, écorchés et découpés en morceaux. Pour vider le poisson, l’hôte n’hésite pas à « Mettez simplement vos doigts dedans ». Pas évident, forcément… » La salope ! Elle nous montrera jusqu’à la fin », répond aussitôt le cuisinier.

Le hamburger français

Toujours en 1992, la légende de la télévision s’en est même prise au symbole de la cuisine américaine et de la malbouffe. ” Aujourd’hui vous aurez le droit à une recette exceptionnelle que vous ne verrez dans aucun livre de cuisine », prévient d’emblée Micheline Banzet.

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En effet, non sans humour, Maïté est partie ce jour-là pour confectionner un gigantesque hamburger » Très grand format » avec pain de campagne et magret de canard – avec sauce Rionnaise en somme… Plus tard dans la séquence, l’animateur s’en mêle même, allant jusqu’à déguster un hamburger classique. Avec dégoût, certainement.

Menu de Noël

Que fait-on pour un repas de fêtes dans les Landes ? Si la question se pose à l’approche de Noël, rien de tel que de se replonger dans les archives de « La cuisine des mousquetaires ». Au menu en 1997 ? Crêpinettes au foie gras et dinde aux cailles, rien que ça. Avant de commencer à cuisiner, Maïté commence à dresser la liste des ingrédients nécessaires à ce plat gargantuesque et rangés sur le plan de travail.

Un bon jambon bien de chez moi », un bon magret de canard, une « belle ventrèche », du foie sous toutes les formes, de l’Armagnac bien sûr… La liste est longue. En coupant le pain, Micheline Banzet se demande : dans quoi va-t-on le mettre ? ” Dans le gras, toujours dans le gras, bien sûr ! », répond Maïté. Cela va sans dire…

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Le canard vivant

C’est la toute première émission de « La cuisine des mousquetaires » donc on ne pouvait pas ne pas l’inclure. En présentant le programme, l’acolyte de Maïté évoque le « fin gourmet » qui était Alexandre Dumas, également auteur d’un dictionnaire de cuisine. Il n’en faut pas beaucoup pour que le célèbre hôte relève le défi de préparer un dîner qui aurait plu à d’Artagnan. La sanquette et le magret de canard sont au menu.

Sauf que le canard, bien vivant, est tué et plumé par Maïté sur place… Pratique pour se lancer dans la confection de la sanquette – pain typique du Sud-Ouest à base de sang préparé au moment même de l’abattage par saignée de la volaille. Un peu moins pour les âmes sensibles… Pour ceux qui s’inquiètent, Maïté n’a pas sauté les pommes de terre. Ils sont simplement baignés de graisse de canard, évidemment.

 
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