Cette commune de Loire-Atlantique travaille sur un nouveau plan de gestion pour faire face aux inondations

Cette commune de Loire-Atlantique travaille sur un nouveau plan de gestion pour faire face aux inondations
Cette commune de Loire-Atlantique travaille sur un nouveau plan de gestion pour faire face aux inondations

Par

Simon Mauviel

Publié le

21 décembre 2024 à 9h16

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LE pluie torrentielle du mercredi 9 octobre 2024 restent ancrés dans les mémoires, à Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique) comme dans une bonne partie du Pays de Retz. Routes coupées, résidence seniors Les Résidentiels évacuée…

Ce jour-là, presque 80 millimètres d’eau sont tombés sur les sols en passant devant dépression Kirk. Heureusement, le vent était limité et les coefficients de marée relativement faibles, limitant les risques de submersion des vagues et d’un nouveau Xynthia… Mais la dépression a mis en évidence le pannes dans le réseau d’eau pluviale de la ville, vieille et sous-dimensionnée par endroits.

Des réseaux déficients

Si l’avenue du Pont-Renaud s’est retrouvée engloutie par les eaux, c’est parce que le bassin de rétention du Bodon, juste à côté, a débordé.

Si salle polyvalente n° Le 2 se retrouve inondé à chaque forte pluie, c’est que l’avenue de la Guerche est surélevée par rapport au bâtiment. A cause de ce problème altimétrique, l’eau dévale des fossés de la Route bleue, « traverse » le collège, pour pénétrer dans la salle…

Un plan de gestion « plus prospectif »

Lors de la séance du conseil municipal du 4 novembre 2024, la question de gestion des eaux de pluie est venu sur le tapis. Quelles leçons peut-on tirer de ces inondations à répétition et susceptibles de se répéter à nouveau ? Comment limiter le ruissellement ?

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Les rues de Saint-Brevin gorgées d’eau. ©Ville de Saint-Brevin

La Ville de Saint-Brevin n’a pas attendu Kirk pour lancer un diagnostic de l’état du réseau, lister les points sensibles.

Nous travaillons actuellement sur un plan de gestion des eaux pluviales plus prospectif. C’est une démarche que nous avons initiée dès le début du mandat, mais force est de constater que le changement climatique nous oblige à revoir plus attentivement notre gestion.

Dorothée Pacaud, mayor of Saint-Brevin

Un bureau d’études sera missionné pour travailler sur ce sujet en 2025. Une fois cette phase de diagnostic réalisée, un plan d’action sera défini et des travaux à grande échelle pourront être lancés avec priorités pour les zones les plus exposées. «C’est un travail de longue haleine», résume Alain Coutret, adjoint aux travaux et à la voirie.

Plus de 100 000 € chaque année

Chaque année, une ligne récurrente d’environ 100 000 € sont inclus dans le budget routier pour la gestion des eaux pluviales. Curage des fossés, élagage, assainissement, mais aussi hydrocurage des buses (20 000 € supplémentaires), désensablement des exutoires (de La Courance et de la rue de l’Église) chaque année…

Les pratiques évoluent.

Aujourd’hui, la gestion des eaux pluviales ne consiste plus seulement à les renvoyer à la mer. Il y a tout un processus de gestion en amont.

Alain Coutret, assistant voirie et travaux

« Par exemple, quand on refait les trottoirs, on enlève l’enduit, on ponce et on remet un enduit drainant », précise l’élu.

Avec ses deux projets phares du mandat, la promenade Padioleau et le parking Pointeau, la Ville a également travaillé à la renaturation des sols (plantation d’arbres, création de noues, etc.).

The parking lot of the Les Résidentiels senior residence in the aftermath of the Kirk Depression. ©Le Courrier du pays de Retz

Convaincre, voire contraindre

Au-delà de sa volonté d’agir, la municipalité veut aussi convaincre à travers sensibilisation des particuliers et des entreprises sur la récupération des eaux pluviales, l’entretien des accotements, etc.

« Il y a des petits gestes du quotidien qui peuvent aider. Pensez par exemple à retirer les aiguilles de pin qui bouchent les drains. Nos services sont limités, mais les choses peuvent aller très vite », explique Alain Coutret.

Donc convaincre, voire contraindre sur le plan réglementaire. « Avec le futur plan local d’urbanisme intercommunal, nous travaillons à la mise en place d’un coefficient d’étanchéité maximum de la parcellepoursuit Dorothée Pacaud. Après, la question est de savoir comment contrôler ? « .

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