P.Portugal, Albanie, Argentine, Macédoine du Nord, Monténégro, Autorité palestinienne : six ambassades à Kiev pour autant de cibles de la vengeance russe. Ce vendredi 20 décembre au matin, une frappe russe a blessé une dizaine de personnes et un tué, dans ce que Moscou a qualifié de « réponse » à une frappe ukrainienne de missiles occidentaux contre une usine chimique russe, quelques jours après la mort d’un haut responsable russe.
Le dernier bilan de l’administration militaire de la capitale ukrainienne, vendredi après-midi, faisait état de douze personnes blessées, dont cinq hospitalisées. La diplomatie ukrainienne semble avoir peu de doutes sur ce qu’elle qualifie d’« attaque barbare » : c’est un bâtiment dans lequel se trouvent six missions diplomatiques qui a été visé et endommagé.
A LIRE AUSSI Zelensky rejette toute idée de cessez-le-feu en Ukraine sans garantiesDes débris sont tombés sur trois quartiers de la capitale ukrainienne. Plusieurs lieux (établissements de santé, écoles…) sont restés sans chauffage pendant plusieurs heures et des carcasses carbonisées ont été retrouvées.
La promesse de représailles de Vladimir Poutine
L’attaque a été menée avec cinq missiles balistiques de type « Iskander-M/KN-23 », qui ont tous été abattus, selon l’armée de l’air ukrainienne. Le succès de cette attaque est surprenant, car Kiev, la capitale ukrainienne régulièrement visée par des missiles, a relativement peu de chances de subir des dégâts importants, la ville étant bien protégée par la défense anti-aérienne.
“Tous les missiles ont été interceptés avec succès, mais l’une des ogives n’a pas pu être détruite, explosant près du bâtiment de bureaux”, a déclaré le centre d’analyse ukrainien Defence Express. L’Ukraine a utilisé le puissant système américain Patriot pour abattre les projectiles, selon un porte-parole de l’armée de l’air ukrainienne.
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«Une nouvelle odieuse attaque contre Kiev. Cette fois contre un bâtiment abritant l’ambassade du Portugal et d’autres services diplomatiques”, a dénoncé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen sur X. Le gouvernement portugais a également condamné “avec véhémence” l’attaque dans un communiqué et a convoqué le chargé d’affaires russe. affaires.
« Une grève collective a été menée […] contre le centre de contrôle [des services spéciaux ukrainiens] SBU, le bureau d’études Lutch, basé à Kiev, qui conçoit et fabrique des systèmes de missiles Neptune”, a indiqué l’armée russe dans un communiqué. Vladimir Poutine (qui tend la main à Donald Trump) avait promis que toute attaque ukrainienne sur le sol russe avec des missiles occidentaux entraînerait une réponse de sa part. Ce qui, évidemment, agit. L’armistice espéré va-t-il disparaître ?