Depuis plusieurs mois, les propriétaires touchés par des fissures béantes s’inquiètent du refus de reconnaissance en catastrophe naturelle pour leur commune. Ils dénoncent une situation qu’ils jugent profondément injuste.
La commune a déposé une demande de reconnaissance en état de catastrophe naturelle (dit régime Cat Nat). En effet, l’année 2023 a été marquée par de multiples événements climatiques susceptibles de fragiliser les habitations. Pour la période du 1er octobre au 31 décembre 2023, le régime Cat Nat a été reconnu pour 30 communes du département, mais pas pour Saint-Lys.
Le délai entre une sécheresse et l’apparition des dégâts rend l’analyse des catastrophes complexe. Depuis les années 2000, une méthode plus rigoureuse, le bilan hydrique à double réservoir, nécessite une analyse détaillée de l’humidité du sol pour déterminer si une sécheresse est suffisamment intense pour déclencher une compensation. Face à la sécheresse exceptionnelle de 2003, les critères ont été une nouvelle fois adaptés avec la création d’un nouvel indicateur, développé par Météo-France, afin de mieux évaluer l’intensité de ces événements. Ces évolutions reflètent la complexité croissante de l’évaluation des sécheresses et la nécessité d’adapter constamment les critères de reconnaissance pour garantir une indemnisation juste et équitable aux victimes. « Le refus peut parfois se résumer à un degré de variation entre deux communes voisines », a expliqué Céline Bruniera, élue à l’urbanisme, lors d’une réunion informelle.
Même lorsque la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle est obtenue, l’indemnisation repose sur un équilibre fragile. Fruit d’un partenariat public-privé, le plan Cat Nat offre une couverture abordable à la majorité des assurés.
En fin de compte, derrière ces fissures, un problème plus vaste se profile. Ces phénomènes, appelés à s’intensifier, mettent en danger le patrimoine immobilier, notamment dans des villes comme Saint-Lys, où les façades remarquables des immeubles sont particulièrement vulnérables.
Malgré tout, les propriétaires continuent d’espérer une reconnaissance pour faire face à ces dégâts croissants.
