Le procès des effondrements de la rue d’Aubagne se termine aujourd’hui.
On aura entendu les témoignages déchirants des familles des victimes et le récit effroyable de cette matinée du 5 novembre 2018 détaillé par des experts. On aura également entendu les réquisitions du procureur de Marseille, faisant le point sur le drame et saluant l’action des collectifs citoyens et l’opération #BalanceTonTaudis lancée par notre journal.
Nous entendons maintenant la défense des accusés tenter de se confronter aux faits pour atténuer leurs responsabilités.
Ce procès est extraordinaire parce que le drame de la rue d’Aubagne est extraordinaire. A Marseille et dans toute la France, elle a eu l’effet d’un électrochoc sur l’ampleur du mal-logement.
Chemin
résilience
Établir les responsabilités ne fera bien sûr revenir aucune des victimes mais, avant même que le jugement ne soit rendu, ce procès dit quelque chose de fondamental pour notre société : personne n’imagine ne pas avoir à rendre des comptes en matière de logement insalubre.
Le chemin de la résilience sera encore long tant le problème est grave à Marseille, mais ce procès met fin à plusieurs années pendant lesquelles les familles des victimes et les habitants ont réclamé justice. Sans attendre les décisions que prendront les magistrats, on peut dire que Marseille ne sera plus jamais la même.
Au-delà de l’enceinte du tribunal, restent de nombreux propriétaires de taudis et victimes de logements insalubres. Compter sur Le Marseillaise pour ne pas lâcher l’affaire, de sa place : celle d’un journal d’information engagé dans le respect des droits fondamentaux.