Tentative d’assassinat de policiers, carjackings, agression d’un motard… Des avancées dans plusieurs affaires liées à la route Saint-Louis

Tentative d’assassinat de policiers, carjackings, agression d’un motard… Des avancées dans plusieurs affaires liées à la route Saint-Louis
Tentative d’assassinat de policiers, carjackings, agression d’un motard… Des avancées dans plusieurs affaires liées à la route Saint-Louis

Du nouveau dans plusieurs enquêtes de gendarmerie concernant des violences sur la route qui traverse Saint-Louis, dans le Mont-Dore. Un homme de 36 ans a été mis en examen et placé en garde à vue pour tentative de meurtre sur mobile le 25 juin. Mêmes mesures pour deux jeunes majeurs accusés de détournement de voiture sur la RP1 entre fin mai et début juillet. Selon la justice, le vol très violent d’un deux-roues le 9 avril dernier a également été résolu.

C’était mardi 25 juin, près de Saint-Louis, lors d’une période de violences soutenues dans cette partie du Mont-Dore.

Ce jour-là, selon le procureur de la République, “Plusieurs individus armés de fusils de chasse ont tiré à plusieurs reprises en direction des policiers et de leurs véhicules.” Début septembre, une information judiciaire a été ouverte pour tentative d’assassinat de gendarmes, en l’occurrence des mobiles. Et cette semaine, un homme de 36 ans, déféré mardi 17 décembre, a été mis en examen à ce sujet, une fois sa garde à vue terminée.

Selon le procureur Yves Dupas, cet habitant de Touho «a reconnu avoir tiré à deux reprises, le 25 juin, en direction des blindés de la gendarmerie ». Il a été placé en détention provisoire à Camp-Est. Tout comme deux autres personnes mises en examen dans cette affaire, c’était en septembre.

Au moment de ces événements, les détournements de voitures se multipliaient dans la ville au lendemain des émeutes. Vols violents de véhicules pour lesquels deux jeunes majeurs doivent être jugés vendredi 20 décembre en comparution immédiate. Toujours selon le communiqué diffusé par le parquet ce mercredi soir, l’un est âgé de dix-huit ans et réside à Nouméa. Le second a dix-neuf ans et vit dans la tribu Saint Louis. Tous deux ont été déférés mardi 17 décembre.

L’enquête menée par la brigade de recherche de Nouméa, explique Yves Dupas, « a contribué à élucider huit incidents de carjacking commis au Mont Dore entre le 27 mai et le 7 juillet ». « Par ailleurs, ajoute le procureur, “l’un des auteurs présumés a reconnu sa participation à la destruction par incendie d’un véhicule volé, ainsi qu’à la dissimulation d’un téléphone portable dont il savait qu’il provenait d’un vol de véhicule commis avec violence le 5 octobre dernier, sur la RP1”. Les deux jeunes hommes ont été placés en détention provisoire.

Le troisième cas évoqué est également sensible, aux yeux de l’opinion publique : il s’agit de l’agression d’un motard en réunion mardi 9 avril, en fin d’après-midi. Avant les émeutes mais déjà dans un contexte de tensions, lors d’une mobilisation contre le pacte du nickel. L’un des auteurs présumés a été présenté au juge d’instruction le 8 décembre, a annoncé Yves Dupas. Agé de 20 ans, cet habitant de Saint-Louis a reconnu “sa participation aux actes reprochés”. Il a été mis en examen pour vol avec violence ayant entraîné une incapacité totale de travail pendant dix jours, et placé en détention provisoire.

Quatre personnes sont désormais mises en examen dans cette procédure, également menée par la brigade de recherche de Nouméa. Pour rappel, cet après-midi-là, une femme mondorienne se rendait à Nouméa en moto. « Elle [s’est retrouvée] bloqué sur la RP1, à proximité de la tribu Saint-Louis, avec un attroupement sur la voie publique persistant depuis le matindécrit le procureur. A un moment donné, un groupe d’une quinzaine d’individus, cagoulés et porteurs de bûches, [a entravé] son passage. L’un des prévenus [l’a déséquilibrée] tandis qu’un autre [a donné] un coup au casque.

Et d’ajouter : « La victime [a reçu] d’autres coups alors qu’un agresseur lui volait sa moto, se dirigeant vers la tribu. A l’issue de sa visite médicale par un médecin légiste”elle présentait des lésions justifiant cette ITT de dix jours, «associé à un traumatisme psychologique important». Autant de dossiers liés à un tronçon de route encore jugé suffisamment problématique, sept mois après les émeutes, pour justifier l’interdiction de circuler sur place entre 19 heures et 6 heures du matin.

 
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