Les États-Unis feraient un très, très mauvais accord en laissant la Russie gagner.

Les États-Unis feraient un très, très mauvais accord en laissant la Russie gagner.
Les États-Unis feraient un très, très mauvais accord en laissant la Russie gagner.

De nombreux Américains s’inquiètent du coût de l’aide à l’Ukraine, arguant que Washington y consacre trop de ressources. Ces inquiétudes sont cependant mal orientées, estime Elaine McCusker, qui a été auparavant adjointe puis sous-secrétaire à la Défense au Pentagone, le 13 décembre 2024 dans le magazine Foreign Affairs.

Le coût faramineux de la défaite de l’Ukraine

Le véritable coût ne réside pas dans l’aide à l’Ukraine, mais dans l’échec de cette nation. En soutenant Kiev, les Etats-Unis empêchent la Russie de menacer directement l’Europe, juge-t-elle. Ce qui, si cela se produisait, représenterait un coût plus élevé en termes de ressources militaires.

Une défaite de Kiev obligerait Washington à consacrer des milliards de dollars supplémentaires à la défense sur une période de cinq ans, selon un rapport de l’American Enterprise Institute à paraître en janvier 2025, auquel a participé Elaine McCusker.

Ukraine – Russie : les avions militaires de la guerre

Depuis 2022, le Congrès américain a alloué 112 milliards de dollars à l’Ukraine. L’aide apportée à ce pays représente moins de 14 % du coût total que les États-Unis supporteraient pour défendre l’Europe contre une Russie victorieuse. Ce qui signifie qu’en laissant Moscou gagner, les États-Unis paieraient sept fois plus que pour empêcher leur victoire.

L’Europe de l’Est pourrait très vite se retrouver sous le joug de Vladimir Poutine

Si l’aide américaine s’arrêtait demain, Kiev se retrouverait rapidement dans une situation encore plus difficile. Malgré les efforts déployés par l’Europe, les capacités militaires des partenaires européens ne suffiraient pas à combler le vide laissé par Washington.

En cas d’effondrement, la Russie pourrait alors envahir l’Ukraine en 2025 et atteindre les frontières de l’Otan en 2026, analyse-t-elle dans le bimensuel anglophone. Vladimir Poutine, désireux de restaurer la grandeur de la nation russe, allait profiter de cette victoire pour étendre son influence, notamment en installant des troupes en Biélorussie et à proximité immédiate des pays de l’Otan. Elle pourrait alors facilement menacer toute l’Europe de l’Est, qui devrait dépenser des fortunes pour sa défense.

Certains Américains estiment que les États-Unis devraient se désengager de l’Europe pour se concentrer sur d’autres défis mondiaux. Cependant, un tel retrait encouragerait d’autres adversaires à prendre des initiatives agressives – la Chine lorgne par exemple sur Taïwan.

L’histoire montre aussi que lorsqu’un pays se retire d’une région, il finit par être rattrapé par des menaces qui affectent directement ses intérêts, poursuit ce spécialiste des affaires étrangères et des relations internationales.

En soutenant Kyiv, Washington protège ses intérêts sur le long terme

Pour se protéger, les États-Unis doivent maintenir une forte présence militaire en Europe, insiste l’auteur de cette publication. En cas de victoire russe, l’armée américaine augmenterait sa capacité de près de 270 000 soldats, renforcerait ses capacités aériennes et maritimes et investirait massivement dans des technologies de défense avancées, telles que des drones, des systèmes aériens de nouvelle génération et des technologies de défense avancées. surveillance avancée. Le budget militaire augmenterait donc de 808 milliards de dollars.

L’analyse d’Elaine McCusker souligne qu’aider l’Ukraine n’est donc pas seulement un choix moral, mais aussi financier pour Washington. Il est moins coûteux de soutenir Kyiv que d’affronter une Russie victorieuse et une Europe déstabilisée. En soutenant le pays de Volodymyr Zelensky, les États-Unis protègent durablement ses intérêts, tant sur le plan économique que militaire.

 
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