Les prix de l’urée se sont redressés la semaine dernière, enregistrant une hausse de 10 €/t pour atteindre 392,50 €/t ex-Port. Cette envolée résulte de l’annonce de deux nouveaux appels d’offres. Malgré un contexte où les échanges restent limités en fin d’année, cela soutient les prix à court terme.
La solution azotée est également sous tension. Les producteurs européens sont confrontés à des coûts de production élevés, aggravés par le prix du gaz naturel. Même si ce dernier est tombé à 40 €/MWh, son plus bas niveau depuis un mois, les difficultés persistent. Certains fabricants ont augmenté leurs prix, augmentant ainsi la tension sur le marché. Le retour des achats des producteurs à la rentrée pourrait aussi favoriser la poursuite de la hausse actuelle des prix.
Pour l’ammonitrate, les tensions sont particulièrement visibles dans certains pays européens. En France, les répercussions sont pour l’instant limitées avec des stocks plus confortables. Les prix pourraient toutefois suivre la même tendance dans les semaines à venir.
Sur le plan international, la Russie a inauguré son premier terminal maritime d’ammoniac à Oust-Louga. Cette ouverture vise à contourner les sanctions occidentales en développant de nouvelles routes d’exportation, après la perte de l’accès à la Baltique et du pipeline reliant Togliatti à Odessa.
Enfin, le marché des phosphates reste calme et peu développé.
Les agriculteurs devront néanmoins rester vigilants : les prix des engrais azotés pourraient encore évoluer en début d’année, en fonction des tensions sur l’offre croissante.