Plusieurs syndicats réclament un retour à la « stabilité » politique. Sept représentants d’organisations patronales et syndicales ont signé ce mardi un communiqué commun appelant au retour des « stabilité, visibilité et sérénité » politique. Ce texte adressé à l’AFP, très rare par son unité, est signé par le Medef, la CPME, l’U2P côté patronal, CFDT, FO, CFTC et CFE-CGC, côté salariés. Titré « à l’attention de nos élus et dirigeants politiques », et marqué des logos de toutes les organisations signataires, le communiqué précise que « L’instabilité dans laquelle est tombé notre pays fait courir le risque d’une crise économique aux conséquences sociales dramatiques ». “Déjà”, ajoutent les signataires, “les projets d’investissement sont gelés, les intentions d’embauche sont revues, les faillites d’entreprises de toutes tailles se multiplient au point d’atteindre un niveau inconnu depuis longtemps”.
La CGT n’a pas signé le communiqué. Car pour sa numéro 1, Sophie Binet, “Ce texte pose problème car il impute la responsabilité de la crise économique et des licenciements à l’instabilité politique.” Cependant, ces “sont le résultat de l’effondrement de la politique de l’offre et de l’irresponsabilité des grands groupes et du patronat […], poursuit le secrétaire général dans un message transmis à l’AFP. Le texte occulte le fait que la stabilité politique nécessite de répondre aux revendications sociales.»