Pour ce Britannique de 33 ans, il n’y a aucun doute : pour avoir le déjeuner au meilleur rapport qualité-prix d’Angleterre, il faut aller à l’hôpital. Un bon plan qu’il applique pratiquement au quotidien.
Alors qu’en France, l’alimentation hospitalière a franchement mauvaise presse, les médias Vice est allé jusqu’à titrer en 2021 : « Pourquoi la nourriture des hôpitaux est-elle toujours aussi sale ? », il parait qu’outre-Manche c’est particulièrement… savoureux ? C’est en tout cas ce que tente de faire passer Omar Shafiq, propriétaire d’un magasin à Bolton, dans la banlieue de Manchester (Angleterre). Et il parcourt même l’Angleterre pour tester de nouvelles cantines. Il a parcouru jusqu’à 320 kilomètres pour arriver à l’un d’eux.
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Nostalgie de l’enfance
Selon l’homme de 33 ans, « le rapport qualité prix de ces repas est imbattable ». Mais ce n’est pas tout, ces petites barquettes incarneraient quelque chose de bien plus intime qu’un mélange peu recommandable de haricots blancs, sauce tomate, gruyère et frites, comme on peut le voir dans la vidéo ci-dessus. Il y a là un goût de nostalgie qui se cache. Le souvenir des repas à 7 £ des années 90 qui ponctuaient les pauses déjeuner d’Omar à l’école : pomme de terre, boisson et barre chocolatée.
Un goût de simplicité et d’enfance. C’est ce qu’il a découvert en 2022, lorsqu’il a rendu visite à son père à l’hôpital, après avoir travaillé tard et, affamé de sa journée, il a franchi le seuil de la cantine de l’établissement. Il a déclaré au journal britannique Le télégraphe : «Cela déclenche et fait ressortir ces vieux souvenirs de votre jeunesse et du bon vieux temps où vous étiez à l’école. C’est un peu ce qui me fait du bien. »
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Une façon de soutenir le système de santé publique
Depuis, il se rend à l’hôpital sans personne à qui rendre visite, juste pour le plaisir d’y manger, parfois plusieurs fois par jour. Il confie même qu’il lui arrive de se déguiser pour ne pas être reconnu par le staff le jour même.
En payant entre 5 et 10 £ (6 à 12 €) pour ses repas, a-t-il déclaré au journal Le télégraphe que c’est le « la meilleure façon » soutenir le service de santé publique de Royaume-Uni. Il en aurait mangé plus de 700 repas en deux ans et aurait passé plus de 10 000 £, soit près de 12 000 €, selon ses estimations. Il est devenu un véritable expert et fait même ses recommandations au journal : « Le fish and chips dans presque tous les hôpitaux du pays est épique. Mais celui qui m’a vraiment marqué est celui que j’ai mangé à Londres au Great Ormond Street Hospital. Cela vaut vraiment le détour. C’est le meilleur du pays. » Alors, prêt à prendre note de la recommandation pour votre prochain voyage outre-Manche ?