Il n’avait pas mis les pieds à Lawson-Body depuis près de vingt ans. A l’époque, Laurent Chambertin avait fait un petit détour par la salle poitevine pour saluer son ancien coéquipier Gino Brousseau venu à Vienne avec son équipe universitaire canadienne faire un petit tour au Stade Poitevin alors entraîné par Martin Teffer.
Les temps ont bien changé mais l’ancien passeur du Stade a retrouvé le temps d’une soirée cette ambiance poitevine si particulière dans cet antre où personne ne l’a oublié, comme il a pu le constater lorsque le speaker a annoncé sa présence en plein match, avec une belle ovation à botte. « Je ne suis pas venu là pour ça mais quand tu vois ce retour, ça fait plaisiril a expliqué. C’est drôle. Il y a une petite touche émotionnelle qui n’est pas anodine. » Peut-être parce que ce n’était pas un joueur comme les autres.
«C’est formidable de voir qu’Earvin parvient à quasiment remobiliser une ville»
Sous les ordres d’Eric Ngapeth, il fut le passeur qui guida le club poitevin vers son premier titre de champion de France en 1999. Comme un symbole, il revint à Lawson-Body voir le « grand » Earvin, qu’il avait peu vu parcourir le terrain. stands que ce soit pendant les matchs ou les entraînements. Même si le double champion olympique a été préservé face au Paris Volley, en raison d’une inflammation d’un adducteur.
«Ça a un peu conditionné la chosea glissé le préparateur mental de 58 ans. J’ai aussi ressenti le besoin de goûter à nouveau à ce qui se fait ici. Je ne suis pas revenu par nostalgie mais par désir et affection. C’était le bon moment pour revenir. C’est une tranche de vie importante pour moi, pour de nombreux joueurs. Quand on gagne des titres et qu’on enrichit le palmarès d’un club, c’est toujours quelque chose de positif et de gratifiant. Il y a un lien à faire. » Entre passé, présent et futur d’un club pas comme les autres du volley français.
Son ancien coéquipier à Poitiers et nouveau manager de l’Alterna SPVB Cédric Enard incarne tout cela. Et Laurent Chambertin sait qu’il saura construire l’avenir de cette institution en s’appuyant et en respectant son histoire. « Il est intelligent et bonsourit celui qui est resté à Vienne jusqu’en 2003. Il sait que l’ADN historique d’un club est important. Nous en faisons partie et « Nonos » l’a bien compris. C’est bien que Dan (Luis)Les joueurs d’aujourd’hui, les managers actuels ou le public peuvent le savoir aussi. » Le nouveau public en particulier.
Celui qui afflue depuis l’arrivée d’Earvin Ngapeth, au point que les billets pour un match s’écoulent en un peu plus d’une heure sur la billetterie en ligne Alterna Stade Poitevin. Impressionnant même pour celui qui a porté le maillot de l’équipe de France 350 fois entre 1986 et 2001. “C’est bon pour le volleya apprécié celui qui a été consultant pour la chaîne Eurosport lors des Jeux Olympiques. Je sais que c’est une ville qui compte pour Earvin. C’est formidable de voir qu’un champion comme Earvin parvient à quasiment remobiliser une ville. » Et ce, même si l’ambiance dans laquelle il s’est retrouvé, ce samedi, lors du match contre le Paris Volley, était un petit cran en dessous de ce qu’il a vécu à la fin des années 90 et au début des années 2000. “Mais ça s’est bien passé”a-t-il assuré. Dans les tribunes comme sur le terrain.
« Il faut prendre l’énergie du public et la lui rendre »
« J’ai trouvé le match d’un bon niveau global. Pour moi, Thibaut Thoral aurait mérité d’être MVP. Il a été magnifique, hyper complet et décisif à certains moments. Il y a une bonne équipe, même si je les sentais un peu tendues. Il y a juste un petit bémol : cette communion avec le public manque toujours. Ils auraient pu renverser la situation plus rapidement s’ils avaient fait cela. Ici, c’est important. Il faut prendre l’énergie du public et la lui rendre. C’est un aller-retour magique. » Laurent Chambertin est bien placé pour le savoir…
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