L’histoire de la Ligue nationale de volleyball (LNV) n’est pas un long fleuve tranquille. Avec, traditionnellement, deux visions qui s’opposent et qui, depuis plusieurs années, s’affrontent. Avec, d’un côté, le volley pour tous et, de l’autre, un volley plus élitiste. Lors de l’élection à la présidence de la LNV – qui s’est tenue jeudi 26 septembre – c’est le premier, joué par Jean Azéma, qui l’a emporté, face au second, mené par le Tourangeau Yves Bouget.
François Bruneau, le président de Tours Volley-Ball, a eu un peu plus d’un an depuis sa prise de fonction pour comprendre ces points clés. C’est dans cette optique qu’il a décidé de rejoindre le comité directeur. Si la plupart des poids lourds du MSL n’ont pas été élus – notamment Bruno Soirfeck, le président de Chaumont, mais aussi celui de Tourcoing –, il l’a été.
« Une association est une entreprise »
Et il entend défendre une vision équilibrée entre ces deux pôles. « Jean Azéma est tolérant, avec l’idée de donner sa chance à chacun, il est pour une Ligue B élargie, pour un maillage géographique des clubs. Il a finalement une vision associative quand Yves Bouget avait une vision entrepreneuriale »résume François Bruneau. Le tout dans un esprit d’équilibre qui n’empêche pas une réelle conviction dans la démarche du président de la TVB, bien convaincu d’ailleurs que« une association est une entreprise ».
« Je voulais que le club soit représenté au comité directeur. Il se trouve qu’aujourd’hui, ce sont plutôt des petits clubs qui ont été élus et que Tours fait partie des rares grands, avec par exemple Levallois en Ligue féminine. L’idée est de continuer à faire grandir le volley français et que TVB grandisse aussi. »
Yves Bouget « a un très bon palmarès »
En cela, François Bruneau ne rejette nullement les résultats du mandat Bouget. « Il a un très bon bilan, augmentant notamment le budget de 500 000 à deux millions d’euros, avec notamment les deux noms Ligue A masculine et féminine. Maintenant, quand on a de l’argent, c’est aussi pour rendre des services. Cela fait par exemple un an et demi que je discute avec Yves Bouget d’un prize money, au moins pour les équipes qui disputent les play-offs, avec une somme plus importante pour le finaliste et le champion. »
Et c’est là que François Bruneau compte travailler au sein du comité directeur, bien conscient que les clubs les plus puissants craignent le retour de« une organisation juste alors qu’on devrait avoir un niveau d’organisation comme en Italie » mais à l’inverse, Jean Azéma et son équipe « reconnaître le travail effectué en termes d’excellence ».
« Une LNV qui nous accompagne, qui nous aide à nous structurer »
« Mon objectif est de porter la voix des clubs de Ligue A et de hisser le volley français au sommet. Au fond, je m’inscris dans la vision d’Yves Bouget de rechercher l’excellence pour que le volley français existe notamment en Europe, et cela nécessite une LNV qui nous accompagne, qui nous aide à nous structurer. »
Un point de friction entre certains clubs et l’ancienne équipe, la première reprochant à la seconde l’absence de second tour.
Les prochains mois diront si François Bruneau aura atteint ses objectifs, pour le volley et le TVB. Première réunion, mardi 8 octobre, avec répartition des rôles, entre l’élection du bureau et la composition des commissions.
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