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Perché dans les arbres ou posté devant des engins de chantier. Dans les Landes, les opposants à la construction d’une ligne électrique de 400 000 volts entre l’Espagne et la France ont empêché l’avancement des travaux ce lundi 13 janvier.
D’un coût de plus de 3 milliards d’euros, cette interconnexion très haute tension (THT) construite par RTE et Red Eléctrica doit relier deux sous-stations électriques sur 400 kilomètres, l’une près de Bordeaux et l’autre près de Bilbao en Espagne.
Les manifestants, mobilisés depuis 2021, réclament une révision du tracé et tentent de retarder au maximum l’avancée des travaux commencés en novembre 2023.
Câbles sous pistes cyclables et zones boisées
Une vingtaine d’entre eux se sont rassemblés ce lundi sur le parking d’un supermarché à Hossegor, en lisière de forêt, où RTE doit enfouir les câbles de cette ligne au tracé partagé entre l’océan et le continent.
Pour éviter le gouf de Capbreton, canyon sous-marin infranchissable d’une profondeur de 4 500 mètres, la ligne traverse le sous-sol de cinq communes landaises comme Hossegor et Capbreton, en milieu naturel, sous des pistes cyclables ou des zones boisées, à proximité de campings et de zones résidentielles.
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Les opposants militent pour qu’une troisième option soit évaluée : suivre l’autoroute A63 jusqu’à la frontière espagnole.
Projet « Écocide »
Une poignée d’entre eux, baptisés “écureuils” comme les militants anti-A69 en Occitanie, sont installés depuis début janvier à 5 mètres de hauteur sur une plateforme en bois dans la pinède, là où doit passer l’itinéraire.
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Parmi eux, « Kiwi », 32 ans, estime que cet ouvrage constitue « un déni démocratique » et “un passage fort” après le rejet du projet par une large majorité des participants à l’enquête publique menée en 2021-2022, et conclue par un avis favorable des commissaires enquêteurs.
Le 25 décembre, le collectif des associations d’opposition a demandé « un moratoire immédiat » sur ce projet décrit comme« écocide »dans une lettre ouverte adressée à la préfecture des Landes ainsi qu’au Premier ministre François Bayrou.
Pour la préfecture des Landes, le tracé de cette ligne qui fait partie « sur les questions énergétiques et climatiques » prend un itinéraire terrestre ” modeste “avec un enterrement prévu pour « minimiser tous les impacts, y compris les impacts sur le paysage ». Sollicitée par l’AFP, RTE n’a pas répondu.
Par Le Nouvel Obs avec AFP