Victoire 3 sets à 1 pour les Narbonnais ce samedi soir : 25-27, 25-17, 25-23, 26-24. Les Audois se rassurent et prennent un peu d’oxygène.
Elisée reclus, théoricien anarchiste du XIXème siècle, figure de la Commune, postulait sans fard : « Voter, c’est abdiquer. » Soyez cher Elisée… Ne vous offensez pas, et en espérant que vous ne serez pas offensé de l’au-delà, ce samedi soir, à l’Arena, les spectateurs narbonnais avaient en effet voté en début de match. Et c’est aux Centurions de Narbonne qu’allaient tous leurs suffrages. Narbonne ! Face au dernier du championnat, Le Plessis-Robinson, ils espéraient assister à la troisième victoire de leur équipe – avant-dernière de ce même championnat – à domicile cette saison.
On a cependant remarqué dans ce premier set que les Centurions ne cherchaient pas forcément à séduire leurs électeurs. Non pas qu’ils s’effondrent dans les sondages, mais ils ne brisent pas pour autant leur plafond de verre. Ils étaient même à égalité avec Le Plessis-Robinson. Une déception car nous les percevions plus beaux, les Narbonnais. Dans l’écurie audoise, l’adroit Canadien Schouten et le capitaine Zanotti se sont fait remarquer par leurs quelques coups d’éclat. Dans le contre, Wiltenburg et Touré ont assuré. Ce n’était pas suffisant pour échapper au score. Pire : ce sont les Franciliens qui remportent le premier tour : 25-27 et 1 set 0 pour Le Plessis.
Seuls les lâches ralentissent
La campagne s’est poursuivie. Parce qu’ils l’avaient décidé et que finalement seuls les lâches ralentissent, les Centurions de Narbonne ont accéléré au second tour. Léger euphémisme. Ils roulaient sur le Robinsonnais. Face au bloc le plus haut de France – près de 2,15 m ! – le central Narbonnais Wiltenburg s’est montré irrésistible et a dégoûté ses adversaires : 25-17, un set partout.
Inexplicablement, la courbe des sondages s’est à nouveau inversée au début du troisième set. Le Plessis est allé jusqu’à mener 14-10. A partir de là, les Franciliens, coincés dans l’isoloir, ne verraient plus vraiment le jour. Les Narbonnais recollent au score. Merci à Schouten, Patte, Wiltenburg et Touré. Et bien sûr Zanotti : 25-23, 2 à 1 pour Narbonne. Le duo Herr-Schouten – passeur-pointeur – a bien fonctionné, et Patte et Zanotti étaient des monstres d’envie et de dextérité.
Au quatrième tour, les deux candidats sont restés en short. Nous avons senti qu’il n’y avait pas non plus beaucoup de différence entre Narbonne et Le Plessis. Même si le premier dégageait plus d’assurance, plus de certitude. Patte et Schouten poursuivent leur rencontre. Deux bêtes de scène, deux bêtes de volley-ball. Nous avons prié pour que les Centurions ne cèdent aucun point à leurs adversaires du soir. Dans le bloc, Touré semblait déterminé à œuvrer dans ce sens. Victoire ! 26-24 et 3 sets à 1. Le favori a gagné, le meilleur a gagné.
Loin d’abandonner, les Narbonnais ont glissé le bulletin dans l’urne ce samedi soir. Ce mardi, ils défieront Martigues (Ligue B) en Coupe de France avec l’espoir de se qualifier pour le prochain tour.