“Historique”, a salué la chaîne leader du réseau social X, qui appartient au groupe Canal+, lui-même contrôlé par Vivendi, le groupe du milliardaire conservateur Vincent Bolloré. Principale tête d’affiche de CNews, Pascal Praud s’est dit “fier”. « Nous sommes le miroir de la société. Notre progression est constante et s’accélère depuis plusieurs mois”, a souligné Serge Nedjar, directeur général de la chaîne devenue “un peu incontournable”.
Boycottée par plusieurs personnalités de gauche qui l’accusent de se positionner à l’extrême droite, CNews “respecte les temps de parole à la seconde près”, a souligné la dirigeante, en pleine campagne des européennes, où le RN est en tête des sondages.
De son côté, BFMTV revendique la première place en nombre de téléspectateurs : 12,1 millions chaque jour (+10% en 1 an), contre 8,2 millions pour CNews. Elle s’affirme également comme une « chaîne d’information destinée au plus jeune public », avec une moyenne d’âge de 59 ans. Dirigée par Marc-Olivier Fogiel, la chaîne se dit « sereine », travaillant « tranquillement sur le planning de la rentrée et notamment le temps d’écoute », inférieur à celui de son concurrent.
BFMTV fait partie d’Altice Media, dont l’armateur CMA CGM du milliardaire Rodolphe Saadé a annoncé le 15 mars le rachat prochain auprès de Patrick Drahi, dont le groupe est lourdement endetté et empêtré dans un scandale de corruption.
Appels à l’ordre
Comme C8, qui appartient au même groupe, CNews est régulièrement rappelée à l’ordre par l’Arcom, en raison de propos tenus sur sa chaîne. En mai, l’Arcom a infligé une amende de 50 000 euros à CNews pour des propos du journaliste Geoffroy Lejeune, selon lesquels l’antisémitisme et la surpopulation carcérale étaient les conséquences de « l’immigration arabo-musulmane ». En février, le régulateur a contacté un rapporteur indépendant en vue d’éventuellement sanctionner la chaîne sur laquelle l’avortement était présenté comme la « première cause de mortalité dans le monde ». CNews s’est excusé.
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