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les sentiers viticoles sont vite devenus incontournables pour dynamiser la course cycliste

Le rendez-vous est donné à Vernou-sur-Brenne. Alors que la 118ème édition de Paris-Tours se tient ce dimanche 6 octobrenous avons demandé à deux coureurs locaux, l’ancien professionnel Cyril Lemoine et Benjamin Masset, tous deux licenciés à l’US Saint-Pierre-des-Corps, de participer à l’exercice de reconnaissance des sentiers viticoles, véritable attraction de la course cycliste depuis 2018. Le président de la section cycliste du club Corpopétrussien, Hervé Pouant, nous emmène dans sa voiture. Et c’est parti pour une trentaine de kilomètres sur les routes sinueuses et escarpées du Vouvrillon.

La première voie est une formalité. La seconde que l’on prend, en revanche, demande plus de concentration. « Vous remarquez, on ne peut pas tenir le volant du camarade qui est devantexplique Hervé Pouant, alors que les deux cyclistes devant nous préfèrent se tenir côte à côte. Il y a des petites bosses, des cailloux, des trous, parfois remplis d’eau, car il a beaucoup plu. On voit que la voiture est un peu secouée. Cyril Lemoine prend d’ailleurs l’épaule à plusieurs reprises. Quand Benjamin Masset fait à deux reprises un petit saut de chèvre pour passer une crevasse. « Il y a des moments où on le voit au dernier momentdit-il. Il faut l’éviter pour se protéger des crevaisons, il faut être hyper vigilant, même au niveau des épaules, ce qui peut être assez délicat avec parfois un peu de saleté.

Un parcours qui punit le moindre faux pas

« C’est toute la difficulté du Paris-Tours» ajoute le président de la section cycliste de l’US Saint-Pierre-des-Corps. Avec les sentiers viticoles, vous avez 1 001 raisons de vous tromper. C’est celui qui ne fait rien qui gagnera. Comme on ne peut pas toujours suivre le volant du gars qui précède, et donc prendre le sillage, la sélection est faite. De plus, les routes ne sont pas larges. Les meilleurs sont donc devant. Avec cette disposition, vous ne pouvez pas vous cacher. Si vous êtes moins bon, vous finirez par vous effondrer.

Car après les chemins de vignes, bien souvent, il faut recommencer. Restaurer les watts. Au grand vent, sur les flancs des collines. Avant de descendre, puis de heurter un nouveau mur, avec une pente de plus de 10 %, pour retrouver les sentiers viticoles. Un schéma qui va se répéter plusieurs fois. Les sentiers viticoles – 10 kilomètres au total – sont répartis sur 10 secteurs différents. «Cet enchaînement de chemins, de redémarrages et de petites montées, c’est durassure Benjamin Masset, au terme de cette reconnaissance. Les pentes ne sont pas très longues mais très raides. Nous pouvons parfois obtenir 15 %. Avec de l’élan, cela peut arriver. Quand on est dans le peloton, ça peut aller, mais quand on est un peu en retard et qu’on galère déjà depuis pas mal de temps, alors ça peut être très compliqué. Cyril Lemoine acquiesce. « Quand on attaque les 50 derniers kilomètres, le maître mot est de rester devant. Si on commence à reculer, comme on dit dans le jargon, on tombe dans le piège.»

Critiqués lors de la première édition, en 2018, en raison de grosses pierres présentes sur le parcours, les sentiers viticoles de Paris-Tours semblent avoir trouvé leur place sur le classique des feuilles mortes. Aujourd’hui, ils permettent surtout de saler un peu la finale. Evitez également les sprints massifs systématiques, comme par le passé, à quelques exceptions près. “Ça redonne de l’intérêt à une course qui avait perdu un peu de sa superbe, il fallait la relancer”reconnaît Hervé Pouant.

Une course à suivre en direct sur Bleu Touraine

Dimanche 6 octobre, France Bleu Touraine bouscule ses programmes et vous propose une émission spéciale Paris-Tours de 15h à 18h. Tous les secteurs des sentiers viticoles seront retransmis en direct. Un reporter sera à moto et un autre à l’arrivée avec les équipes, pour recueillir les premières réactions des pilotes, dès le franchissement de la ligne.

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