La Banque Alimentaire a connu une fin d’année tragique pour ses bénévoles et les associations qui viennent en aide aux plus démunis suite à l’incendie en novembre de leurs six camions sur le parking de leurs locaux situés au Marché Gare à Nîmes.
Mais très vite, les aides arrivent et permettent la reprise de la distribution de repas, l’approvisionnement des épiceries solidaires, et l’aide à tous. A ce jour, 300 000 euros de dons ont été collectés et nous devrions atteindre 450 000 € avec l’ensemble des promesses de dons et du paiement des assurances. Ce mardi 14 janvier, un chèque de 50 000 € a été remis par le Crédit Mutuel Méditerranéen.
Crédit Mutuel Méditerranéen, a link in the solidarity chain
Appelé sur les lieux de l’incendie, Joseph Pronesti, président de l’association Banque Alimentaire du Gard, a été dévasté par tant de lâcheté et de mépris envers tous les bénévoles et membres des associations. Il ne pouvait envisager de priver les plus pauvres de repas pour Noël. Comme le Père Noël, Bernard Dalbiez, président de la Fédération Crédit Mutuel Méditerranéen, touché au plus profond de lui-même en apprenant cette catastrophe, contacte le président national de la CMM et ils décident de débloquer une aide d’urgence de 50 000 € pour permettre à l’association de poursuivre son bénévolat. .
Ce qui fait dire à Joseph Pronesti que « les banquiers sont des êtres humains, ont une fibre sociale et savent redistribuer ». Le CMM prend des engagements solidaires avec le dividende sociétal, œuvre pour pallier les déserts médicaux et solidaires.
La Banque Alimentaire est une ruche qui fonctionne au quotidien et sans bénévoles, tout un secteur serait à la rue. On mesure l’émotion de Joseph Pronesti qui n’aurait jamais pensé pouvoir récolter autant de dons pour continuer à permettre à manger aux plus démunis. Cet élan de générosité, de reconnaissance de leur travail, les a dynamisés et leur a donné une force incroyable.
Après une visite des locaux, qu’ils doivent quitter d’ici un an, aux directeurs des agences CMM de Nîmes pour leur faire visiter les chambres froides, leur expliquer leur fonctionnement par division de produits et leur traçabilité, avec un code barre, lieu de mise en place pour plus de sécurité. . C’est toute une logistique avec une distribution nutritionnelle qui s’organise. Elle est en contact avec la Chambre d’Agriculture, les producteurs locaux pour les invendus et tout le monde est gagnant. La lutte contre le gaspillage alimentaire permet également de soutenir la Banque Alimentaire. Puis, il a livré quelques chiffres sur l’activité.
Le Gard est l’un des départements les plus pauvres de France avec 91 associations, 42 441 bénéficiaires, avec une zone blanche au nord-est et à l’ouest qu’on tente de réduire avec la création d’épiceries solidaires.
Normalement, il y a une banque alimentaire par département et des agences qui prennent le relais. 76 bénévoles, 7 salariés et 2 services civiques œuvrent quotidiennement pour distribuer 1 850 tonnes de nourriture par an aux associations et contribuer aux 12 000 repas servis par jour. Mais aussi 750 kg de produits d’hygiène personnelle et domestique permettent de vivre dignement et proprement.
« Le chèque de la CMM apporte un soulagement, c’est une reconnaissance de voir tous ces bénévoles, du plus petit au plus grand, participer à cet élan de solidarité. » Avant de repartir avec six camions neufs dont le prix est estimé à 500 000 €, ils fonctionnent avec de la location et deux camions offerts par la Banque Alimentaire de Strasbourg qui venait de changer le sien.
Mais outre les frais de ramassage et de location des camions estimés à 12 000 €, le président de la Banque alimentaire, aidé de son comptable, tient la comptabilité et se garde bien de dépenser plus qu’il ne peut. et surtout au détriment des repas des plus démunis. Après avoir chaleureusement remercié les membres du CMM, le président de la Banque alimentaire ne pouvait qu’espérer que ce geste généreux n’aurait pas à se répéter.
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