Réalisateur du célèbre Les yeux dans le bluesun documentaire sur le parcours de l’équipe de France, championne du monde de football en 1998, Stéphane Meunier a réalisé son premier film de fiction avec Un village presque parfait. Une comédie sur un sujet fort, celui de la désertification médicale, portée par un casting de grande classe composé de Didier Bourdon, Lorànt Deutsch, Carmen Maura, Denis Podalydès, Lionnel Astier, Elie Semoun et Annie Gregorio. Une jolie troupe complétée par des comédiens amateurs castés sur les lieux de tournage du film !
Un village où il manque un médecin pour être parfait…
Tout commence à Saint-Loin-la-Mauderne, un village autrefois pittoresque, qui doit aujourd’hui lutter contre une dure réalité économique. Confrontée à la crise et à la désertification, la commune pourrait se relever avec l’arrivée d’une usine, mais pour qu’elle puisse s’installer, il faut qu’un médecin décide de s’installer dans le quartier. Cinq ans après le départ à la retraite du dernier médecin du village, les habitants vont tenter de convaincre un professionnel parisien de revenir, le docteur Maxime Meyer. Un homme loin d’être « couleur locale »…
Le village de Saint-Loin-la-Mauderne existe-t-il vraiment ?
Disons-le tout de suite, Saint-Loin-la-Mauderne n’existe qu’à l’écran. Pour les curieux, sachez que derrière ce nom se cache en réalité le village d’Aulon. Niché dans les Hautes-Pyrénées, il a donné ses murs au long-métrage de Stéphane Meunier, mais aussi à une centaine de ses habitants. En effet, voulant miser sur une certaine « forme de sincérité »le réalisateur les a interpellés devant la caméra. Au micro deAlloCineil a expliqué pourquoi : « Il était important de jouer sur plein de détails et de vecteurs, et notamment de tourner dans une vraie région. (…) Mais je voulais que ce soit dans un pays de rugby. C’était peut-être un détail, mais le fait que les poteaux de rugby tombent là-bas est un symbole qui rayonne sur tout le monde autour. Là, les rugbymen font des grimaces (…) Là, il fallait le sentir : il fallait que les gens du village le ressentent et le transmettent aux acteurs qui étaient eux-mêmes très réceptifs à ce qu’était la réalité du village. Donc je me suis dit que tout cela pouvait créer des interactions capables de nourrir une sorte de sincérité qui serait bonne pour le film. »
