Sans Dax et Mont-de-Marsan
Comme Sud-Ouest vous l’a révélé, les villes de Dax et Mont-de-Marsan (lauréates à plusieurs reprises lors des éditions précédentes) disent « non » à une participation à Intervilles sans la présence de vaches. Lauréate de la première édition en 1962, la ville de Dax délivre un non catégorique. « Participer, ce serait adhérer à la raison qu’ils avancent, à savoir qu’ils souffriraient », nous a expliqué son maire Julien Dubois.
Quand on parle de ce spectacle, des souvenirs s’étendant sur plusieurs générations surgissent. C’est là qu’un Landais, Sébastien Cazaubon, a décidé de lancer une pétition en ligne pour s’opposer à ce retour sous cette forme. Comprenez sans les vaches. “Cela a marqué notre enfance”, commente cet habitant de Labouheyre à notre rédaction landaise “J’ai bien conscience que notre pays traverse des périodes complexes, avec des enjeux bien plus graves et urgents”.
Le porteur de cette pétition explique “une perte de saveur” pour que ce spectacle revienne “sans les fameuses vaches”. Sébastien Cazaubon poursuit en ne ciblant pas le nouveau producteur, Nagui, « animateur talentueux et respecté ». « On dénature tout comme ça, regrette-t-il, même les émissions seront tournées sur le même site. Nous perdons l’ADN même d’Intervilles. Et de poursuivre : « Or, lorsqu’un animateur utilise la grande vitrine d’une émission populaire pour imposer ses opinions et dénaturer une émission qui a marqué des générations, cela me semble devenir problématique. Une émission de divertissement, comme Intervilles, doit rester fidèle à ce qui fait son essence, à savoir son caractère ludique et sa capacité à rassembler les téléspectateurs autour d’un spectacle populaire.
« Les reines du jeu »
Le Landais ne voit pas comment ce programme pourrait rassembler sans « les reines du jeu », à savoir les vaches landaises. “Leur place ne doit pas être remise en cause sans une réflexion sérieuse sur les conséquences d’un tel changement”, détaille le pétitionnaire. “Nagui lutte contre la tauromachie, et c’est son droit le plus légitime, mais cela ne justifie pas une interdiction générale. , ni chercher à effacer des éléments de la culture populaire sous prétexte de respecter une cause particulière.
Sébastien Cazaubon lui-même s’est étonné du succès de la pétition. Ce jeudi 14 novembre à 9 heures, plus de 780 personnes ont soutenu cette pétition. “Je me réjouis car des personnalités du monde de l’audiovisuel, des présentateurs de télévision respectés, ont également exprimé leur soutien à cette pétition”, ajoute-t-il.
