l’histoire forte des jours qui ont suivi les attentats du 13 novembre

l’histoire forte des jours qui ont suivi les attentats du 13 novembre
l’histoire forte des jours qui ont suivi les attentats du 13 novembre

Dans cette mini-série, Fleur Geffrier et Rachida Brakni incarnent deux agents qui traquent les commanditaires des attentats.

Comment revenir à la fiction sur le traumatisme national qu’est le attentats du 13 novembre 2015 contre le Stade de , le Bataclan et les terrasses des cafés des 10e et 11e des quartiers ? Après En thérapie d’Arte et Un ami dévoué sur Max, c’est une mini-série de M6 qui revient sur cette nuit d’horreur. Reprenant le même point de départ que le film de Cédric Jimenez Novembre, Les espions de la terreur raconte la traque des membres des commandos du 13-Novembre puis élargit l’horizon en détaillant les mois qui suivirent, moins médiatisés, avec l’élimination des commanditaires et organisateurs des attentats.

Basée sur le travail du journaliste de Mediapart Matthieu Suc, l’enquête est vue à travers les yeux de Lucie (Fleur Geffrier, Gouttes de Dieu), agent antiterroriste de la DGSI, Malika (Rachida Brakni), analyste expérimentée de la DGSE et Vincent (Vincent Elbaz), major à la DGSI territoriale de Lille, recruteur d’une Source prometteuse. Lucie et Malika vont unir leurs forces pour débusquer les cellules terroristes à travers l’Europe. Et ce, malgré la rivalité entre les deux institutions et l’hostilité de certains de leurs confrères.

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Absence de sensationnalisme

Une course contre la montre sans le moindre sensationnalisme. Pas de cadavres ni de mares de sang. La série préfère les portes closes des salles de réunion, la tristesse des cafés miteux où s’échangent des informations ou la solitude des filatures. Les problématiques intimes sont également présentes. Notamment la manière dont le choc post-traumatique et la culpabilité affectent ceux qui ont été proches de l’horreur. Les couples et les enfants sont mis à rude épreuve par l’absence et l’épuisement. Elle montre aussi le manque de moyens des services de renseignement, leur incapacité à répondre aux demandes politiques et révèle des dissensions aux tristes conséquences.

« Le succès de Novembre nous a montré que le sujet pouvait être anxiogène, mais c’était intéressant. Nous avons voulu revenir sur l’impuissance face à ce déferlement de violence, de rage, de peur que nous avons tous vécu ce soir-là mais sous un angle cathartique et plus « positif ». »se souvient du producteur Emmanuel Daucé, à qui l’on doit aussi Un village français. Le livre de Matthieu Suc décrit comment les terroristes de Daesh s’organisent. Hors de question pour le showrunner Franck Philippon et le réalisateur Rodolphe Tissot de se focaliser sur les jihadistes. Ils commencent par un négatif inverse, et racontent comment les services de renseignement français les ont démantelés.

Leur maître mot ? Ne déformez pas les faits. S’appuyer sur les images d’archives lorsqu’elles existent plutôt que de les reconstruire. Rendre le chaos compréhensible. Sur fond de jargon parfois technique. Ils travaillent avec Matthieu Suc, récupèrent les procès-verbaux. Parmi leurs scénaristes se trouve un vétéran des services qui écrit sous le pseudonyme de Daniel Muray. Il met en lumière le fonctionnement de ces institutions, la façon de se parler entre collègues. Le ministère de la Défense et des Armées a également apporté son aide et son matériel et a autorisé le tournage sur l’une de ses bases.

« Nous avons voulu rendre hommage à l’engagement extraordinaire de ces femmes et de ces hommes qui restent dans l’ombre et n’en tirent aucun bénéfice personnel, ce qui n’a pas sa place dans notre monde narcissique. Ce ne sont pas des super-héros mais des personnes normales ayant des problèmes familiaux. Mais en fin de compte, ce sont eux qui nous protègent »argumentent Franck Philippon et Rodolphe Tissot. Et à remarquer : « Ils se sont meurtris pour trouver un moyen de vaincre, de riposter, de contre-attaquer, sachant que cette victoire sera suivie d’autre chose. Ils mènent une guerre sans fin qui ne peut être entièrement victorieuse. »

 
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