Le 3 octobre dernier, Michel Blanc nous quittait brutalement à l’âge de 72 ans. L’acteur est décédé d’une crise cardiaque après avoir souffert d’un choc anaphylactique, une forme grave d’allergie, qui a entraîné la formation d’un angio-œdème chez Michel Blanc. La mort de l’acteur a particulièrement bouleversé Gérard Jugnot, qui n’en revenait pas : «Merde Michel… Qu’est-ce que tu nous as fait…», a-t-il écrit sur Instagram, avant de témoigner au micro de RTL de son admiration pour celle qu’il a rencontré”en 4ème lors d’un cours d’allemand“ : “C’est un coup dur. C’était le Woody Allen français, il avait un sens du dialogue absolument génial.“
Ce jeudi 7 novembre, Gérard Jugnot était présent sur le plateau de Télématin sur France 2 présenter le film Nous aurions dû aller en Grèceoù il sera projeté à partir du 13 novembre dans les salles obscures. Lors de l’entretien, Flavie Flament a évoqué la disparition de Michel Blanc. Gérard Jugnot en profite alors pour revenir sur les nombreux hommages reçus par son ami, qui n’ont pas manqué de l’interpeller : «Il y avait juste une petite chose qui me dérangeait, c’est qu’on parlait beaucoup de Jean-Claude Dusse, qui était vraiment sa création, c’est lui qui l’a écrit, qui l’a conçu. Il l’a assumé, mais il a fait plein d’autres choses beaucoup plus profondes… Enfin, je n’aime pas le mot profond parce que la comédie est profonde, il y a un masque. Mais disons que c’est un peu plus culturel, et encore une fois je n’aime pas ces mots… C’est comme les films d’auteur et les films commerciaux, il n’y a pas de films commerciaux sans être des films d’art et d’essai. Dans la comédie, on fait des films d’auteur.“
Gérard Jugnot pays tribute to Michel Blanc in Télématin
Par la suite, Gérard Jugnot en profite pour se réjouir du succès populaire qui se poursuit pour les nombreux films du Splendid malgré les années qui passent : «Ce qui me plaît aussi, c’est de voir que les films que nous avons réalisés il y a très longtemps existent toujours. Alors que de nombreux films qui avaient été primés à l’époque sont tombés dans l’oubli. C’est une petite satisfaction. Il n’y a pas de vengeance, mais c’est quand même sympa.“
Toujours ému lorsque le nom de Michel Blanc est évoqué, Gérard Jugnot a alors évoqué sa relation avec le comédien : «Je l’ai rencontré en quatrième année. On ne se voyait plus beaucoup, de temps en temps.« Malgré la distance, les deux hommes ont rapidement retrouvé leur complicité dès qu’ils se sont retrouvés avec la troupe du Splendid : »On s’est vu il y a peu pour la couverture de Paris Match. Nous avons beaucoup ri. Lorsque nous nous sommes revus, nous avons repris l’histoire là où nous l’avions laissée.»