Le feuilleton de TF1, diffusé du lundi au vendredi à 19h10, mettait en scène des dizaines de personnages différents. Certains ont vécu un destin parfois surréaliste qui fait rire.
Parmi les héros de Demain nous appartient, certains ont disparu sans explication, et semblent végéter dans un purgatoire parallèle en attendant un sursaut des auteurs. Chez les Morenos, par exemple, on a très vite oublié Laure (Laura Dary), la fille légitime de Chrystelle (Ariane Séguillon) dont plus personne ne parle. Pourtant, le couple évoque parfois leurs trois autres enfants, voire en accueille un le temps d’une intrigue.
Manque également Gilles Delcourt (Laurent Gamelon) et Cécile (Dorothée Pousseo) qui a probablement battu le record de la plus longue lune de miel de l’histoire de la lune de miel. Ces deux-là n’étaient même pas réapparus au moment de la mort tragique de leur beau-frère,
Renaud (Pierre Deny), pour soutenir
Marianne (Luce Mouchel), au fond du seau depuis des semaines. Dans le registre des sorties moins glorieuses, on a une douce pensée pour Charlotte Valandrey alias la Juge Moiret qui, pour sa scène finale, est entrée dans une salle de bain et n’en est jamais ressortie.
Demain nous appartient : Jeanne de l’étang à l’Ehpad
Pouvons-nous également nous concentrer pendant deux minutes sur le cas de
Jeanne (Catherine Allégret) ? Dès qu’elle a commencé à yoyo, on a vaguement parlé de son placement dans une maison de retraite. Depuis ? Tout le monde est contrarié ! Plus aucune allusion à ce personnage. Alex (Alexandre Brasseur) a beau jouer le gentil père de famille, quand on néglige sa mère, ça enlève un peu au mythe. Pareil pour cette chère
Chloé (Ingrid Chauvin), toujours aussi pleine d’empathie. Nous laissons notre cousin languir, Thomas (Cyril Garnier) en prison sans jamais une petite visite, une petite attention ?!? Non, vraiment, le concept de famille a fait long feu.
Dans le même esprit, nous n’allons pas non plus attribuer d’éloges à Bart (Hector Langevin) réticent à avoir des nouvelles de son grand-père,
Léonard (Patrick Rocca), sa mère (Anne Caillon), internée en psychiatrie ou encore son oncle,
Édouard (Loris Freeman) en prison comme beaucoup de personnages de la série. Cela fait le jeu des propriétaires fonciers et au moindre pépin de raisin, il y a un déclin. On oublie un peu vite les liens du sang de la vigne.
ADN : cette famille qui se rétrécit visiblement
Un autre ? Bilel ! Il y en avait officiellement 5 chez la famille Beddiar, il n’y en a plus que deux désormais. Dès le tout premier épisode, on apprend le décès de Lyèsle fils aîné, dans l’explosion d’un bateau, puis la mère,
Leïla (Samira Lachhab), décède tragiquement dans un accident de la route. Quant au père ? Mystère… Du jour au lendemain, pfffft, pas plus ! Sans doute est-il allé acheter une baguette ou quelques cigarettes… En tout cas, son absence ne semble pas trop peser sur ses filles, Noor
(Sahelle de Figueiredo) et Soraya (Kenza Saïb-Couton). Le pauvre Bilel (Atmen Kélif) a été littéralement effacé de leur mémoire.
Mais pour certains, il reste une petite lueur d’espoir. Puisque ces chers absents n’ont pas encore vu leur portrait 40×50 sur les hauteurs du cimetière de la ville, on est en droit d’espérer les revoir. Alors à quand le retour deAnna Delcourt (Maud
Baecker), Judith (Alice Varela),
Margot (Marysole Fertard) ou encore,
Microl’avocat du rock n’roll (Gwenaël Clause) ?