ENTRETIEN – Dans la série Prime Vidéo réalisée par Louis Farge et produite par Alexia Laroche-Joubert, l’acteur de 34 ans incarne le producteur à l’origine de l’arrivée du format « Big Brother » en France.
Voyages dans le passé, César Domboy le sait bien. L’acteur qui incarne Fergus dans la série Netflix Étranger (où les personnages naviguent entre plusieurs époques) incarne Raphaël Dumas dans Culte . Sans être l’exacte représentation d’Arthur ou de Stéphane Courbit dans ce biopic de “Loft Story” disponible sur Prime Vidéo depuis le 18 octobre, il incarne l’un des producteurs de l’émission de téléréalité de M6.
Tout d’abord « enfant acteur » comme il se définit après ses débuts à l’âge de 13 ans dans le film La confiance règne par Étienne Chatiliez en 2004, César Domboy raconte qu’il a eu son « l’épiphanie de l’acteur » à 19 ans lorsqu’il décroche un petit rôle dans La princesse de Montpensier par Bertrand Tavernier en 2010 : “Cela m’a donné envie de faire des films avec des textes magnifiquement écrits, des costumes magnifiquement travaillés et dans les plus beaux décors jamais imaginés”.
Quelques années plus tard, il rejoint le casting de la série Borgia malgré un anglais très perfectible. «J’ai appris sur le tasnous dit-il. Puis j’ai fait La marche par Robert Zemeckis et moi nous sommes installés aux États-Unis. Et il y avait la série Étranger et Héros voyous. » Retour en France avec Culte.
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LE FIGARO. – Qu’est-ce qui vous a attiré dans la série Culte ?
César DOMBOY – J’ai été agréablement surpris que nous racontions l’histoire de « Loft Story » sur un ton thriller, sans moquerie. Il y a un respect pour l’intrigue et les personnages. C’est un joyeux cocktail de drame et d’ironie où tout est crédible. Il y a une dimension anthropologique qui permet de se projeter. Mon personnage est en relation d’affaires avec des subordonnés dont on aimerait peut-être qu’ils soient des figures paternelles.
Comment avez-vous été présenté avec votre rôle de Raphaël Dumas ?
C’est une sorte de petit Rastignac qui déborde d’ambition et qui tire les ficelles en coulisses. Il m’a été présenté comme un jeune producteur ambitieux et opportuniste qui n’est pas mauvais en soi. Je ne voulais pas qu’il y ait de cynisme dans la façon dont il a produit « Loft Story ». J’ai le sentiment que les producteurs de l’époque voulaient proposer un programme télévisuel unique et exotique mais pas forcément quelque chose de subversif. Elles ont réalisé leur casting comme une série avec des profils différents : l’intellectuelle, la fêtarde, etc.
« ‘Loft Histoire’ ? Un souvenir extatique de quelque chose de complètement fascinant”
César Domboy
Arthur et Stéphane Courbit étaient les producteurs de « Loft Story », votre personnage s’en inspire-t-il ?
Ni l’un ni l’autre, mon personnage est l’archétype de la nouvelle génération de producteurs de l’époque avec aplomb et instinct. Il est en recherche d’innovation sans recul sur ce qu’il s’apprête à produire. Même si des histoires ont réellement existé dans les négociations, il y a une part fictive importante dans l’histoire des producteurs. Il y a un côté romantique dans ma relation avec mon partenaire dans la série. Mais j’espère qu’Arthur l’aimera et j’ai hâte de savoir ce qu’il en pense. Les deux marqueurs d’identification forts dans l’histoire de « Loft Story » sont Loana, interprétée par Marie Colomb, et Isabelle, inspirée par Alexia Laroche-Joubert, interprétée par Anaïde Rozam.
Quels souvenirs gardez-vous de la diffusion de « Loft Story » en 2001 ?
Un souvenir extatique de quelque chose de complètement fascinant. « Loft Story » a été quelque chose de très mémorable pour moi. J’avais 11 ans, mes parents travaillaient beaucoup et j’étais souvent seul à la maison donc personne ne regardait ce que je regardais. J’avais des amis qui n’avaient pas le droit de regarder l’émission. J’étais très curieux de savoir comment l’histoire allait être racontée Culte. Je me suis détaché de la télé-réalité plus tard et j’y suis finalement revenu. J’ai vécu longtemps à Los Angeles, regardant « L’incroyable famille Kardashian », « Love Island », « Real Housewives »… Cela m’a éclairci l’esprit. La télé-réalité est un bon outil pour vivre des expériences à taille humaine comme « Loft Story » a pu le faire. J’adore ce que fait MrBeast sur YouTube, il produit notre télé-réalité de demain avec un montage très efficace.