“On me demande d’être un peu moins ferme qu’avant”

“On me demande d’être un peu moins ferme qu’avant”
“On me demande d’être un peu moins ferme qu’avant”

Elle a une patience à toute épreuve. Sylvie Jenaly est, depuis 2013, l’égérie de Super nounou. Cette femme de ménage et mère de deux enfants a repris l’émission après le décès de Cathy Sarraï. Elle mélange autorité et bienveillance face à des familles complètement débordées. Après une période de pause qui a duré de 2019 à 2021, où elle a souhaité prendre ses distances avec la télévision, la nounou la plus célèbre du PAF compte bien poursuivre l’aventure. On la retrouve dans la dixième saison de Super nounou.

« Ce n’est pas facile d’être livré à soi-même » : Le constat de Sylvie Jenaly dans Super nounou

Télé-Loisirs : C’est votre dixième saison de Super nounou cette année, qu’est-ce que cela signifie pour vous ?
Sylvie Jenaly
: Je suis ravie, j’ai cette opportunité d’apporter mon expérience aux familles. Tant mieux, car ils exigent beaucoup. Le soutien au sein des familles fait défaut. Il n’y a pas d’école parentale, il n’y a pas d’instructions. Être parent, ça s’apprend, j’ai écrit un livre à ce sujet. C’est un peu mon constat, ce n’est pas facile d’être laissé à soi-même.

Vos méthodes ont-elles changé depuis votre première apparition dans la série ?
Bien sûr ! J’évolue en même temps que ce que je lis, ce que j’entends, des psychologues pour enfants, des neurosciences, de mes expériences, de celles des autres. Il faut se nourrir de tout ça. Il faut aussi rappeler que c’est une émission de télé, qu’il y a parfois un éditorial. Avec les années qui passent, l’expérience, et la confiance que les gens m’accordent, depuis plusieurs années je fais ce que je souhaite. Donc ça a aussi changé beaucoup de choses.

C’est à dire ?
On me demande un peu moins de fermeté
nous dirons. Ces années ont été terribles pour moi. Oui c’était compliqué, déjà le fait d’être médiatique, la notoriété, çaOn me demande de mettre en avant une image ce qui n’était pas forcément entièrement le mien. C’était le jeu, c’était comme ça. Ce qui ne m’a pas empêché de continuer à faire mon travail. Aujourd’hui, et cela fait longtemps, je suis en phase, et la production aussi est en phase avec moi, donc c’est merveilleux. Une éducation bienveillante et positive m’a aidée à retrouver cette liberté.

« Les pâtes au sucre resteront un moment d’anthologie » : Sylvie Jenaly (Super nounou) revient sur cette séquence culte

Y a-t-il un moment qui vous a particulièrement marqué durant ces dix saisons ?
A chaque fois, c’est une nouvelle énergie, chaque famille est une découverte. Au final, ils m’ont tous ramené beaucoup de souvenirs. Comme les pâtes au sucre oui, ce moment restera pour moi une anthologie. J’ai découvert que dans une région du nord, les pâtes au sucre étaient une vraie recette locale, mais ce n’était pas tout à fait ça, ma mère a pris un raccourci. Le show avec les jumeaux en Belgique c’était très sérieux pour moi, je me suis cassé la rotule, je suis tombé. Je pense qu’ils sont très courageux d’appeler Super nounou parce que nous connaissons les conséquences, nous savons qu’elles passeront à travers l’écran. Aujourd’hui avec les réseaux sociaux, les gens sont tellement sympathiques…

Avez-vous recroisé des enfants que vous aviez vus lors des premiers tournages ?
J’en ai sur les réseaux sociaux, certains d’entre eux. Parfois je me demande si c’est faux, parce que ça arrive aussi. Certains me disent que ce sont les enfants de familles dans lesquelles je suis allé et quand je creuse, je me rends compte que ce n’est pas vrai… C’est surprenant mais oui ça m’est arrivé.

N’est-ce pas éprouvant pour vous de vous attacher à des familles et de devoir leur dire au revoir ?
C’est un véritable exercice psychologique que j’ai appris à faire pour les protéger. De véritables liens se créent. Quand je frappe à la porte, J’ai appris à me dire : “Attention, tu n’as qu’une semaine”. C’est un exercice auquel je suis habitué, même s’il reste ennuyeux. Quand un enfant pleure dans vos bras parce qu’il ne veut pas que vous partiez, bien sûr c’est compliqué. Mais toutes les familles ont mon numéro de téléphone quand je pars et mes réseaux sociaux.

“Bien sûr, cela n’a pas été évoqué…” : Ce moment qu’on ne voit pas toujours Super nounou

Comment vivez-vous la phase d’observation ? N’est-ce pas trop dur pour vous de ne pas intervenir ?
C’est terrible parce que parfois je pourrais déjà intervenir, leur donner des conseils, mais c’est la construction du spectacle qui fait que je ne peux pas toujours. Mais ça m’est très utile. Et si je dois vraiment intervenir, j’interviens. Quand les gens crient trop, pleurent trop, je dois cajoler et rassurer. Bien sur ce n’est pas édité, car il faut rester dans la charte de l’émission mais sur le terrain, la charte, parfois on s’en fout, parce que c’est humain avant tout.

Pensez-vous que les enfants sont généralement plus turbulents aujourd’hui qu’avant ?
Oui, puisqu’on les laisse dépasser les limites et puis les écrans, internet, la télévision… Il y a beaucoup de demandes des enfants aujourd’hui, ils veulent tout, tout de suite. C’est un problème de société, ce n’est ni la faute des parents ni celle des enfants. Les parents ne savent plus jusqu’où ils peuvent aller, ils ont peur d’être trop autoritaires. Alors que l’autorité n’est pas du tout une méchanceté, c’est aider son enfant, c’est lui donner des limites.

Êtes-vous toujours gouvernante en dehors du spectacle ?
J’étais encore pendant le Covid-19 parce que j’ai décidé de faire une pause télé parce que j’étais épuisé et ça tombait bien, car les audiences commençaient un peu à stagner. Et si je dois y retourner, j’y retournerai. Mais le spectacle est ma prioritéaider les gens et surtout leur donner confiance.

Quels conseils pourriez-vous donner aux parents débordés ?
Qu’ils ont confiance en eux, en leurs capacités dans leur rôle parental et qu’ils font appel à leur instinct car il est bienveillant.

 
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