Pourquoi devrions-nous plus que jamais regarder cette série avec Gary Oldman ?

Cela a fini par se savoir. Non seulement Chevaux lents est une comédie noire piquante, mais c'est une série d'espionnage savoureuse. L'une des meilleures du moment. Les Emmy Awards viennent de lui décerner neuf nominations. Cette quatrième saison ne décevra ni les habitués ni les nouveaux venus de la bande d'espions éconduits menée par le renfrogné et obèse Jackson Lamb (un Gary Oldman faussement nonchalant). L'expert en gargouillis intestinaux en a assez de devoir faire face aux maladresses et aux excès de ses troupes, dont les erreurs passées leur ont déjà coûté leur carrière au sein des services de renseignements britanniques.

Cette nouvelle aventure, plus psychologique, s'ouvre sur l'explosion d'une voiture piégée au milieu d'un centre commercial. Le kamikaze avait sur lui un passeport délivré par le MI5. Une crise concomitante survient lorsque David Cartwright (Jonathan Pryce), une ancienne légende des services secrets de Sa Majesté, en proie à une crise de démence, tire sur un intrus dans sa maison.

Balade en Solex

River (Jack Lowden), petit-fils et animal de compagnie de Lamb, ne peut rester en dehors de cette affaire. Sa quête de vérité, qui le mène dans la campagne hostile de France et le transforme en fugitif maladroit – quelle bonne idée, s'enfuir en Solex ! – risque d'ouvrir plusieurs boîtes de Pandore. River découvre que son employeur et son grand-père vénéré sont des maîtres de la dissimulation.

Pour sauver son protégé, Jackson Lamb va devoir jouer au billard à trois bandes, entre les terroristes, son équipe et son administration. À la curiosité de voir le passé de la famille Cartwright sortir de l'ombre s'ajoute celle de retrouver l'acteur australien Hugo Weaving (Agent Smith de Matrice) dans le rôle d'un assassin.